La majorité des nations mondiales n'ont pas respecté le délai fixé par l'ONU pour établir de nouveaux objectifs climatiques. Cette situation survient alors que les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique sont mis à mal suite à l'élection du président américain Donald Trump.
Au 10 février, seulement dix des 195 pays signataires de l'Accord de Paris avaient soumis leurs nouveaux plans. Ces derniers doivent détailler comment chaque pays prévoit de réduire ses émissions d'ici 2035. Le Canada, par exemple, n'a pas encore soumis sa proposition, bien que le ministre de l'Environnement ait annoncé un nouvel objectif de réduction des émissions.
Les retards suscitent des interrogations sur l'avenir de la diplomatie internationale. Les États-Unis semblent continuer à reculer sur l'action climatique, avec Trump qui abandonne l'Accord de Paris et réduit les réglementations sur les énergies propres.
Alex Rafalowicz, directeur exécutif de l'Initiative pour le Traité de non-prolifération des combustibles fossiles, souligne que de nombreux pays en développement ont besoin de ressources supplémentaires pour mettre en œuvre leurs plans d'action climatique. Ces pays cherchent à investir dans des énergies renouvelables et des infrastructures adaptées.
Malheureusement, l'accord de l'année dernière n'a pas fourni d'indications sur la disponibilité de financements suffisants. Cela laisse de nombreux pays dans une situation difficile, entravant leur capacité à adopter des technologies vertes.
La nécessité d'établir de nouveaux objectifs tous les cinq ans vise à inciter les pays à accroître leur ambition climatique. Les sources d'énergie renouvelables, comme l'éolien et le solaire, deviennent de plus en plus abordables, ce qui devrait encourager des investissements dans les technologies propres.
Bien que les actions actuelles soient loin d'atteindre les réductions d'émissions nécessaires, des progrès ont été réalisés depuis la signature de l'accord de Paris. Le monde a réduit ses prévisions de réchauffement à 2,7 °C d'ici 2100 grâce aux politiques climatiques mises en œuvre.
Simon Stiell, responsable climatique de l'ONU, a déclaré que la plupart des pays prévoient toujours de produire leurs plans cette année. Il a souligné que ces plans seront essentiels pour déterminer combien des 2 billions de dollars d'investissements dans les énergies propres pourront être sécurisés.
Le Royaume-Uni et le Brésil ont déjà soumis leurs nouveaux plans à l'ONU, tandis que le Japon et l'Union européenne travaillent sur les leurs. Les délais sont cruciaux pour que les pays puissent se préparer pour le sommet climatique COP30 qui se tiendra en novembre au Brésil.
Les retards dans la soumission des objectifs climatiques soulignent des défis importants pour la coopération internationale sur le climat. Les pays doivent agir rapidement pour établir des plans ambitieux afin de faire face aux enjeux climatiques croissants. La communauté mondiale doit rester vigilante et proactive pour garantir un avenir durable.