Les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) concernant les quotas de pêche ne devraient pas entraver un accord de sécurité, a déclaré la chef de la politique étrangère de l'UE, Kaja Kallas. Lors d'une interview, elle a exprimé son optimisme quant à la possibilité d'un accord, malgré quelques éléments encore à discuter.
Alors que le Royaume-Uni et l'UE se préparent pour un sommet à Londres, Kallas a affirmé que "nous avons dépassé le problème des poissons". Cet accord de sécurité pourrait inclure une coopération accrue dans les projets de défense et l'accès à des prêts pour les entreprises de défense britanniques.
Cependant, des pays comme la France souhaitent toujours lier l'accès aux eaux britanniques pour la pêche à des négociations plus larges. Kallas a reconnu l'importance politique de la pêche, mais a insisté sur le fait que cela ne devrait pas bloquer les discussions sur la sécurité.
Le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, a exprimé son désir de "réinitialiser" les relations post-Brexit avec l'UE. Cela inclut un accord de défense et une révision de la relation commerciale. Starmer souhaite également établir un schéma de mobilité pour les jeunes, facilitant l'étude et le travail entre le Royaume-Uni et l'UE.
Bien que le Royaume-Uni ait précédemment rejeté un tel schéma, son attitude semble évoluer. Le ministre des relations européennes a récemment déclaré que le Royaume-Uni serait ouvert à des propositions raisonnables de l'UE.
Les arrangements de pêche, qui expirent en juin prochain, demeurent un point de friction. La France exige un accord à long terme garantissant un accès continu aux niveaux de poissons actuels après 2026. Cela éviterait des négociations annuelles sur les quotas.
Bien que l'industrie de la pêche soit relativement petite dans le contexte économique global, elle revêt une importance politique significative. Les discussions sur cet aspect pourraient influencer d'autres domaines des négociations.
Au sein de la Chambre des communes, le parti conservateur cherche à forcer un vote symbolique sur ses exigences, notamment la protection des droits de pêche. Ils craignent qu'un accord sur la mobilité des jeunes ne réintroduise la liberté de mouvement par la "porte de derrière".
La secrétaire d'État à l'étranger, Priti Patel, a critiqué le parti travailliste, affirmant qu'il ne pouvait pas être de confiance concernant les libertés acquises par le Brexit. Elle a souligné que ce "réinitialisation" pourrait trahir les résultats du référendum.
En parallèle, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a indiqué que des discussions sur Gibraltar sont nécessaires pour améliorer les relations entre le Royaume-Uni et l'UE. Les négociations concernant les règles frontalières entre l'Espagne et Gibraltar, un territoire britannique, sont en cours depuis le départ du Royaume-Uni de l'UE.
Albares a précisé que la situation n'est toujours pas résolue et qu'un accord est essentiel pour établir une relation complète entre l'UE et le Royaume-Uni. Cela souligne les complexités des négociations en cours.
En résumé, bien que des défis subsistent, notamment autour des quotas de pêche et de Gibraltar, les discussions entre le Royaume-Uni et l'UE continuent d'évoluer. Les deux parties espèrent parvenir à des accords qui renforceront leur coopération en matière de sécurité et de commerce.