Le juge d'instruction numéro 41 de Madrid, Juan Carlos Peinado, a ouvert une nouvelle enquête concernant Begoña Gómez. Cette décision a été prise suite à des allégations de malversations de fonds publics liées à la nomination de Cristina Álvarez, conseillère à La Moncloa. Cette enquête met en lumière des activités qui dépassent le cadre officiel de son poste.
Actuellement, Cristina Álvarez occupe le poste de directrice des Programmes à la Secrétariat Général de la Présidence du Gouvernement. Toutefois, le juge Peinado a révélé qu'elle a également géré des affaires personnelles de Begoña Gómez, l'épouse du président Pedro Sánchez. Cette situation soulève des questions sur l'utilisation des ressources publiques pour des intérêts privés.
Selon des sources proches de l'enquête, le juge a décidé d'agir après que le vicesecrétaire général de la Présidence, Alfredo González Gómez, a témoigné. Il a mentionné que sa proposition de nomination venait de son supérieur, Félix Bolaños, actuel ministre de la Présidence. Cependant, il a admis qu'il n'avait pas examiné le curriculum d'Álvarez.
Jusqu'à présent, l'enquête se concentrait sur des accusations de trafic d'influence, de corruption et d'intrusion professionnelle. Avec cette nouvelle pièce, le juge Peinado ajoute la malversation à la liste des charges. Cela montre l'évolution de l'affaire et l'importance croissante des révélations.
Dans le cadre de cette enquête, Félix Bolaños a été convoqué comme témoin. La déposition est prévue pour le 16 avril à 10h00. Le juge a précisé que la déclaration pourrait avoir lieu à La Moncloa ou, plus probablement, dans son bureau au ministère de la Justice.
La gestion de la chaire de Begoña Gómez est également au cœur de l'enquête. Le juge Peinado a découvert que Cristina Álvarez a joué un rôle actif dans cette gestion. Des emails échangés entre Gómez et des membres de l'Université Complutense de Madrid (UCM) montrent l'implication de la conseillère dans des affaires qui ne relèvent pas de son rôle officiel.
Un des emails révèle qu'Álvarez a contacté un des sponsors de la chaire, Reale Seguros, pour négocier un soutien financier, même réduit. Cela soulève des questions sur l'utilisation appropriée des fonds publics et le lien entre les activités professionnelles de Gómez et celles de son mari.
L'enquête autour de Begoña Gómez et de Cristina Álvarez met en lumière des pratiques potentiellement illégales au sein de la Présidence du Gouvernement. La décision du juge Peinado d'élargir les charges à la malversation montre la gravité des accusations. Les témoignages à venir, notamment celui de Félix Bolaños, seront cruciaux pour éclaircir cette affaire complexe.