L'homme ayant fait appel de la condamnation pour viol de Pelicot reçoit une peine de prison plus longue

Augmentation de la peine pour Husamettin Dogan

Un tribunal dans le sud de la France a décidé d'augmenter la peine de prison de Husamettin Dogan, l'unique homme à avoir contesté sa condamnation pour le viol de Gisèle Pelicot. Sa peine initiale de neuf ans a été prolongée d'un an, portant ainsi sa sentence à dix ans.

Gisèle Pelicot, une grand-mère de 72 ans, a été droguée et violée pendant plus d'une décennie par son ex-mari, Dominique Pelicot, qui a recruté des hommes sur internet pour commettre ces actes. Dogan, âgé de 44 ans, a soutenu son innocence, malgré des preuves vidéo accablantes.

Les détails du procès

Le tribunal d'appel à Nîmes a rejeté les arguments de Dogan, qui avait affirmé qu'il ne savait pas que Gisèle était droguée. Lors d'un procès précédent, 50 autres hommes avaient été condamnés pour leur implication dans ces viols.

Les procureurs avaient demandé une peine de 12 ans à l'encontre de Dogan, qui s'est décrit comme une victime lui aussi, prétendant avoir été piégé par Dominique Pelicot. Les vidéos des viols ont permis à la police d'identifier les agresseurs.

La défense de Dogan

Dogan a tenté de se défendre en affirmant qu'il n'avait pas l'intention de violer Gisèle, bien qu'il ait reconnu qu'elle était une victime. Il a déclaré : "Je n'ai jamais violé personne". Pour lui, le viol implique une contrainte physique, ce qu'il ne reconnaît pas dans son acte.

Dans une tentative de transférer la responsabilité sur Dominique Pelicot, Dogan a mentionné qu'il avait eu des suspicions sur la situation, mais que Pelicot l'avait rassuré. Il a décrit Pelicot comme un manipulateur, affirmant que tous les hommes recrutés savaient que Gisèle serait droguée.

Le témoignage de Gisèle Pelicot

Gisèle Pelicot a témoigné en déclarant : "Je suis la seule victime", niant avoir jamais donné son consentement. Sa présence au tribunal a été marquée par un fort élan de soutien, et elle a insisté sur le fait qu'aucune excuse ne peut justifier les actes commis contre elle.

Pendant le procès, Dominique Pelicot, en tant que témoin, a affirmé qu'il avait toujours informé les hommes de l'état de Gisèle. Il a précisé qu'il cherchait "quelqu'un pour abuser de ma femme endormie sans qu'elle le sache".

Conclusion

Ce procès met en lumière des questions profondes sur le consentement et la victimisation. La décision du tribunal d'augmenter la peine de Dogan souligne l'importance de la justice pour les victimes de viol. Gisèle Pelicot, en tant que voix de courage, rappelle à tous que le consentement est essentiel.