L’assemblée refuse à nouveau le gel des pensions de retraite et des minima sociaux

Rejet du gel des pensions de retraite

Vendredi, l’Assemblée nationale a de nouveau rejeté le gel des pensions de retraite et des minimas sociaux. Cette mesure, considérée comme l'une des plus explosives du projet de budget de la Sécurité sociale, avait déjà été opposée en première lecture. Les députés ont voté pour supprimer cette mesure par 197 voix contre 84.

Dans son texte initial, le gouvernement proposait de geler toutes les pensions de retraite et les prestations sociales. Cela inclut des allocations telles que les allocations familiales, le RSA, et l’APL, qui sont habituellement indexées sur l’inflation. Durant les débats, le gouvernement a tenté de convaincre les députés d'adopter une version plus ciblée, protégeant les retraites sous un certain seuil.

Adoption de la partie recettes

Par ailleurs, l’Assemblée a adopté dans un scrutin à suspense la partie recettes du budget de la Sécurité sociale. Cela a eu lieu malgré la division au sein du camp gouvernemental. Cette adoption permet aux débats de se poursuivre, avec un vote sur l’ensemble du texte prévu pour mardi.

Laurent Panifous, ministre des Relations avec le Parlement, a averti que « l'on peut trébucher à chaque instant ». En effet, les députés devront voter entre vendredi soir et dimanche sur la partie dépenses du texte. La suspension de la réforme des retraites, élément crucial, a été rétablie par les députés.

Impact du rejet sur le projet de loi

Le rejet de cette mesure n’aurait pas empêché le projet de loi d’être soumis au vote mardi. Cependant, cela aurait amputé le texte d'une mesure essentielle dans le compromis politique avec le PS, le rendant potentiellement invotable. La partie recettes a été adoptée par 166 voix contre 140, avec 32 abstentions.

Le soutien est venu de Renaissance, du MoDem, du PS et des indépendants de Liot. En revanche, l’alliance RN-UDR, LFI et les écologistes ont voté contre, tandis que LR et Horizons, membres du camp gouvernemental, se sont majoritairement abstenus.

Participation et opposition

Le scrutin a été marqué par une faible affluence pour un vote crucial. De plus, les groupes les plus opposés au texte, à savoir le RN, l'UDR et LFI, avaient un nombre conséquent d’absents. Cette situation souligne les tensions au sein de l’Assemblée nationale concernant le budget de la Sécurité sociale.

Conclusion

En somme, le rejet du gel des pensions de retraite et des minimas sociaux par l’Assemblée nationale met en lumière les défis politiques actuels. Les débats continuent, et la situation reste incertaine à l'approche du vote final sur le budget. La dynamique au sein des députés pourrait influencer les décisions à venir.