La pénurie de travailleurs qualifiés représente le principal défi pour les entreprises en Espagne. Selon une enquête du Banque Mondiale, 35% des entreprises espagnoles sont touchées par ce problème. Cette étude, présentée récemment à la Cámara de Comercio de España, révèle des tendances préoccupantes dans le monde du travail.
Les résultats de l'enquête montrent que la réglementation du travail et les impôts constituent également des obstacles significatifs. En effet, 18% des propriétaires d'entreprises et des dirigeants interrogés mentionnent la réglementation du travail comme un frein, tandis que 16% soulignent le poids des impôts. Ces chiffres indiquent une situation complexe pour les entreprises en Espagne.
En comparaison, les entreprises européennes et asiatiques rencontrent des défis similaires, mais l'impact est moins prononcé. En moyenne, seulement 23% des entreprises dans ces régions rapportent des difficultés liées à la formation des travailleurs. Cela souligne la gravité de la situation en Espagne.
Les grandes entreprises sont particulièrement touchées par le manque de main-d'œuvre, avec 41% d'entre elles signalant ce problème. En revanche, 36% des entreprises de taille moyenne et 33% des petites entreprises rencontrent des difficultés similaires. Cela met en lumière une disparité dans les défis selon la taille de l'entreprise.
Le Banque Mondiale a identifié plusieurs domaines de la réglementation du travail qui pourraient être améliorés. Par exemple, le nombre de semaines de congés payés en cas de licenciement est de 7 en Espagne, alors qu'il est de 5 dans d'autres pays à revenus élevés. De plus, 15% des entreprises ont été impliquées dans des litiges au cours des trois dernières années, un chiffre bien supérieur à la moyenne de 6% ailleurs.
La charge fiscale en Espagne est également préoccupante. La taux effectif des cotisations sociales s'élève à 26%, comparé à 20% dans des pays similaires. De même, le taux de l'impôt sur les sociétés est de 24% contre 17% ailleurs. Ces chiffres montrent que l'Espagne doit faire face à une pression fiscale plus élevée que la moyenne.
En conclusion, la situation actuelle des entreprises en Espagne nécessite une attention urgente. Les recommandations du Banque Mondiale pourraient aider à remédier aux carences identifiées. Il est crucial que les autorités prennent des mesures pour soutenir la croissance économique et améliorer le climat des affaires dans le pays.