La pénurie d'eau entre les États-Unis et le Mexique s'intensifie, particulièrement dans l'État de Chihuahua. Après un mois de sécheresse, les habitants de San Francisco de Conchos se rassemblent pour prier. Le niveau de l'eau dans le lac Toronto est alarmant, et les agriculteurs locaux se battent pour leur survie.
Les habitants de San Francisco de Conchos, dans le nord du Mexique, vivent des moments difficiles. Un prêtre guide les agriculteurs en prière au bord du lac Toronto, dont le niveau d'eau est historiquement bas. Rafael Betance, un observateur de l'eau, souligne que le lac devrait être rempli, et que la situation s'est détériorée depuis 2017.
Actuellement, le lac est à 26,52 mètres en dessous du niveau de crue, ce qui représente moins de 14 % de sa capacité. La communauté locale espère des pluies, mais la situation de sécheresse persiste, rendant les perspectives sombres.
Un accord de partage de l'eau de 1944 oblige le Mexique à fournir 430 millions de mètres cubes d'eau par an aux États-Unis. Cependant, le Mexique est en retard dans ses livraisons. Les tensions montent alors que l'administration Trump menace de retenir l'eau du fleuve Colorado si le Mexique ne respecte pas ses engagements.
En réponse, le président mexicain Claudia Sheinbaum a reconnu le déficit, mais a adopté un ton conciliant. Malgré cela, les conflits entre les agriculteurs des deux côtés de la frontière s'intensifient, exacerbés par la sécheresse actuelle.
Les agriculteurs du Texas, comme Brian Jones, se plaignent de la non-conformité du Mexique aux termes de l'accord. Jones cultive moins de la moitié de sa ferme à cause du manque d'eau. Il accuse le Mexique de ne pas partager l'eau, malgré des réserves suffisantes en octobre 2022.
Du côté mexicain, les agriculteurs affirment que l'accord ne les oblige à envoyer de l'eau que lorsque leurs propres besoins sont satisfaits. La sécheresse en cours rend cette situation encore plus complexe.
Les méthodes d'irrigation en Chihuahua sont souvent critiquées pour leur inefficacité. Les agriculteurs utilisent des techniques de flooding, gaspillant ainsi l'eau. Jaime Ramirez, un agriculteur, montre comment son système d'arrosage moderne réduit la consommation d'eau de 60 %.
Malgré ces efforts, certains agriculteurs ne peuvent pas investir dans des systèmes plus durables. Ramirez appelle à la compréhension, car la région fait face à une menace existentielle due à la sécheresse persistante.
Le traité de 1944 sur le partage de l'eau semble désormais obsolète. Les agriculteurs des deux côtés de la frontière ressentent les effets de la sécheresse. Les tensions continuent de monter, et la situation pourrait devenir encore plus critique si des solutions durables ne sont pas mises en place rapidement. Prendre soin de nos ressources en eau est essentiel pour l'avenir.