Manuel Carrasco, né à Isla Cristina en 1981, se retrouve dans le métro entouré de fans désireux de prendre un selfie. Ce n'est pas qu'il ait abandonné sa guitare, mais plutôt qu'un des trains de la ligne madrilène s'est transformé en scène improvisée pour présenter son neuvième album, Pueblo salvaje II, avant sa sortie officielle.
Hier après-midi, alors qu'il parcourt les voies menant au dépôt 8, Carrasco admire le train décoré avec le nom de son nouvel album. « Ce pueblo salvaje est en moi, c'est un endroit où je vais de temps en temps pour retrouver un peu d'équilibre », confie-t-il, soulignant l'importance de se recentrer face au bruit extérieur.
Ce moment dans le métro n'est pas seulement une présentation, c'est aussi une manière pour Carrasco de se reconnecter avec ses racines. « Mon village, Isla Cristina, est tout pour moi », déclare-t-il, reconnaissant l'impact que son enfance a eu sur sa musique et sa personnalité.
Pour Carrasco, il est essentiel de rappeler que le véritable pouvoir réside dans le peuple. « Nous ne devons jamais oublier que nous avons ce pouvoir, et parfois, ce qui vient de l'extérieur peut nous embrouiller », explique-t-il. Il évoque la nécessité de se souvenir de ses origines et de la force collective.
En parlant de son parcours, il admet ne jamais avoir imaginé où il en serait aujourd'hui. « Je ne me suis jamais senti prédestiné à cela, mais je fais de mon mieux », dit-il, reconnaissant la responsabilité qui l'accompagne dans sa carrière.
Dans sa chanson El grito del niño, il évoque des sentiments profonds. « Je suis tout ce que personne ne sait, même pas moi », déclare-t-il, illustrant la complexité de son identité. Carrasco refuse de se reposer sur ses lauriers et préfère se concentrer sur les défis qu'il a rencontrés.
Il partage ses expériences de doutes et de peurs, affirmant que ces moments difficiles l'ont aidé à grandir. « J'ai souvent pensé à abandonner, mais j'ai appris à continuer malgré les obstacles », confie-t-il, soulignant l'importance de persévérer.
Pour Carrasco, la liberté est primordiale. « Être libre devrait être le premier commandement de la vie », dit-il, tout en reconnaissant que cela n'est pas toujours facile. Sa musique, notamment son nouvel album, reflète cette quête de liberté et d'authenticité.
Alors qu'il se prépare pour sa prochaine tournée, avec des billets presque tous vendus, il prend en compte le prix des entrées. « Je fais de mon mieux pour que les prix restent accessibles, mais la production en stade nécessite des investissements importants », explique-t-il, cherchant un équilibre.
Manuel Carrasco incarne la passion et la détermination. Son parcours, marqué par des luttes personnelles et une profonde connexion avec ses racines, témoigne de son engagement envers sa musique et son public. Avec Pueblo salvaje II, il nous invite à réfléchir sur notre propre pouvoir et à célébrer la liberté.