Le père de famille, vivant à Bouffémont, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Saïd A., 44 ans, a été jugé par la cour d’assises du Val-d’Oise pour des actes de torture et de barbarie sur ses enfants. Les faits se sont déroulés entre 2016 et 2020 dans leur appartement familial.
Lors de son procès, il a été désigné par son ex-épouse comme « le geôlier » et « le tyran domestique ». Après un délibéré de six heures, il a été reconnu coupable de violences, mais acquitté pour la privation de soins, faute d'éléments suffisants. L'avocate de l'accusé a qualifié la décision de « correcte et juste ».
La peine maximale de 30 ans avait été requise par l’avocate générale. Cependant, la cour a statué à 20 ans, considérant la gravité des faits. L’accusé n’a reconnu qu’une infime partie des violences lors de l’audience.
Myriam E., l'ex-épouse, a été condamnée à 4 ans de prison avec un sursis probatoire renforcé pour non-dénonciation de crime. Elle devra suivre des formations et un stage de responsabilité parentale. La cour a noté qu’elle n’avait pas collaboré avec son mari dans un prétendu complot contre les enfants.
Les déclarations des enfants, faites en 2020 lors de leur placement, ont été jugées crédibles par la cour. Ces témoignages ont révélé des actes de torture, notamment le « supplice de la clé », infligeant des douleurs physiques et psychologiques.
La cour a qualifié certains actes infligés aux enfants de barbarie. Par exemple, le fait de badigeonner les enfants avec des excréments a été considéré comme un traitement dégradant. La cour a souligné que ces actes portaient atteinte à leur dignité humaine.
Un autre épisode choquant a été décrit : l'aînée a été forcée de manger des gâteaux jetés dans les toilettes. Ces actes ont été jugés comme des violences psychologiques graves et inacceptables.
La cour d’assises du Val-d’Oise a insisté sur la gravité des faits. Marc Trévidic, le président de la cour, a déclaré que « les faits sont extrêmement graves ». La qualité de père tortionnaire est une souffrance supplémentaire pour les enfants, qui devraient être aimés et protégés.