La tarde printanière à Madrid était marquée par une brise légère, souvent gênante. Ce vent subtil, en mouvement, pouvait parfois embrouiller les capotes et les muletas. Cependant, la terna, expérimentée et familière avec la plaza, ne laissa pas transparaître ce handicap.
Les trois toreros - Andrades, Caballero et Chinchón - ont montré une supériorité évidente sur leurs adversaires et sur les circonstances. Parmi les novillos de Sánchex Herrero, le troisième, nommé Giraldillo, se distingua par sa mobilité inquiétante dès sa sortie.
Andrades, de stature petite et élancée, a su gérer les distances avec intelligence. Il a pris les banderillas avec assurance, plaçant la muleta face à un novillo dont la casta était maîtrisée. Son style, tout en bas, a permis de réaliser des passes spectaculaires, notamment un muletazo qui a fait voltiger le novillo.
Le second novillo, plus compliqué, a été un véritable défi. Après une longue mise à genoux, Andrades a réussi deux verónicas esthétiques. Cependant, le toro s'est montré défensif par la suite, compliquant le combat. Les banderillas ont posé de nombreux problèmes, et Andrades a dû puiser dans ses ressources.
Malgré un début difficile, il a su imposer son style face à un adversaire qui ne lui a rien facilité. Le final, à deux mains, a été impressionnant, bien qu'affecté par une mauvaise estocade.
Manuel Caballero a montré une certaine solvabilité avec un lot peu flatteur. Il n’a jamais été en difficulté, affichant puissance et maîtrise. Malheureusement, il n'a pas eu d'adversaires à la hauteur pour développer son potentiel.
De son côté, Álvaro Chinchón a vu son premier novillo retourner aux corrales après s'être blessé. Il a ensuite affronté un sobrero de Aurelio Hernando, mais le novillo n’a pas répondu aux attentes, bien qu'il n’ait pas été en déclin. Avec le quatrième, Chinchón a fait preuve d'un effort silencieux face à un toro difficile.
Les mulillas ont apporté des espoirs déçus lors de cette après-midi passionnée, où Miguel Andrades a brillé par son engagement. L'excitation était palpable, notamment grâce à la caste démontrée par Giraldillo.
Le bilan de la corrida est positif, malgré les défis rencontrés. Les toreros ont su faire face à des adversaires variés, montrant leur talent et leur détermination.
En somme, cette corrida à Las Ventas a été marquée par des performances variées, avec des moments de bravoure et de difficulté. Les toreros ont su captiver le public, laissant une empreinte indélébile de leur passage sur le sable. La passion et l'engagement étaient au rendez-vous, promettant des jours meilleurs pour la tauromachie.