Au Château des Vaux, une dizaine de jeunes migrants sont confrontés à une situation difficile. Ces jeunes, hébergés à Saint-Maurice Saint-Germain, près de La Loupe, sont menacés d'expulsion. Ils ont été placés ici par l’Aide sociale à l’enfance alors qu’ils étaient mineurs, mais ont désormais plus de 18 ans.
Ces jeunes ont engagé une démarche d’insertion avec la Fondation des apprentis d’Auteuil, qui soutient des jeunes âgés de 6 à 26 ans. L'un d'eux, Faratoma Kourouma, un Guinéen de 18 ans, souhaite devenir maçon. Malgré des résultats scolaires moyens, il se distingue par son sérieux et sa motivation.
Adrien Vergnaud, directeur de Vergnaud TP, une entreprise de maçonnerie, souligne les qualités de Faratoma. « C’est une perle, il est toujours à l’heure et poli », déclare-t-il. Il exprime son inquiétude face à la situation de ce jeune travailleur, qui pourrait se retrouver sans emploi à cause de son OQTF (Obligation de quitter le territoire français).
Pour l’instant, Faratoma attend le jugement sur le fond de son recours. En attendant, il ne peut pas travailler, ce qui le frustre. « C’est incompréhensible », clame-t-il, tout en relançant son patron pour trouver une solution.
Adrien Vergnaud se désole de ne pas pouvoir employer Faratoma « au black », craignant des contrôles de l’inspection du travail. Il souligne que cette situation prive des jeunes de ressources, augmentant le risque qu'ils prennent des chemins plus dangereux. « Ils ont toutes les chances de s’insérer », défend Christian Jacquemin, directeur régional de la Fondation des Apprentis d’Auteuil.
Selon cette institution, certains préfets sont plus stricts concernant les OQTF. Cependant, Christian Jacquemin note que les réintégrations sont plus fréquentes que les expulsions, ce qui offre un espoir à ces jeunes.
Le Château des Vaux joue un rôle crucial en accueillant et formant environ 900 jeunes en difficulté. Face à la vague migratoire, il reçoit également des jeunes migrants non accompagnés. Ce soutien est essentiel pour aider ces jeunes à se construire un avenir.
Malgré les défis, la fondation continue de défendre les droits de ces jeunes en difficulté. Elle finance leurs recours en justice, espérant que la situation s'améliore pour eux.
La situation des jeunes migrants au Château des Vaux soulève des questions importantes sur l'insertion et l'accompagnement. Leur avenir dépend de décisions administratives qui peuvent sembler injustes. Il est crucial de soutenir ces jeunes dans leur quête d'une vie meilleure.