Perles Dissoutes Dans Du Vinaigre
Introduction
Au cinéma, je recherche une expérience intense, où je peux être choqué et remué. Je souhaite sortir de la salle avec des émotions fortes, comme la colère ou l'indignation. Ce n'est pas à cause des spectateurs, mais grâce aux films eux-mêmes. J'aspire à des œuvres qui me déstabilisent, comme celles de David Cronenberg.
Les films qui dérangent
Dans le dernier film de Karla Sofía Gascón, j'ai ressenti une grande agitation. En revanche, Cónclave ne m'a pas touché. J'ai passé tout le film à penser à ce que je pourrais faire pour le dîner. Je veux plus de Cronenberg et moins de films qui ne me laissent pas de souvenirs forts.
Malheureusement, Les Sudaires, le dernier film de Cronenberg, n'est pas encore sorti en salles en Espagne. J'ai aussi raté Crimes of the Future au cinéma. Ces films, comme Crash, provoquent des réactions fortes, laissant certains spectateurs quitter la salle. Le travail de Cronenberg explore les limites du corps et de l'esprit.
Une vision unique du cinéma
Des cinéastes comme Bruno Dumont ou Pedro Almodóvar ne sont pas des chroniqueurs, mais des fabulateurs. Leurs films, comme le dirait Fran Lebowitz, ne sont pas des miroirs, mais des fenêtres sur d'autres réalités. Par exemple, la Crash de Cronenberg ou la France de Dumont ouvrent des portes vers des mondes différents.
Récemment, j'ai visionné France à la maison. Ce film, disponible sur Filmin, m'a captivé. Bien qu'il soit une satire de la télévision, il est à la fois irritant et prétentieux. La direction et le montage semblent désordonnés, mais c'est ce qui le rend si unique.
Le cinéma comme provocation
Il est essentiel de se demander si des films comme France sont délibérément vulgaires, ou si Julieta est volontairement irréaliste. À mon avis, la réponse est oui. Ces films sont provocateurs et dérangeants, affirmant leur présence avec force. Ils ne cherchent pas à apaiser le spectateur, mais à le confronter à des vérités inconfortables.
Je supporte de moins en moins le cinéma qui se contente de remplir un temps d'attention sans profondeur. Je préfère des œuvres qui me bousculent, comme un bon vin aigre plutôt qu'un simple milkshake. Ce type de cinéma me rappelle que chaque minute passée devant l'écran doit être précieuse.
Conclusion
En fin de compte, le cinéma doit être une expérience transformante. Les films qui dérangent, qui provoquent des émotions fortes, sont ceux qui laissent une empreinte durable. Je recherche des œuvres qui défient les conventions et m'invitent à réfléchir. Comme Cronenberg, je veux des films qui me poussent à explorer des territoires inconnus.
