Face à des turbulences commerciales sans précédent, le gouvernement de l'Ontario, dirigé par les Progressistes-conservateurs, envisage une réforme importante des permis. Le Premier ministre Doug Ford et son ministre des Finances ont clairement indiqué que les obstacles bureaucratiques liés aux permis sont désormais dans leur ligne de mire.
Lors d'une visite récente à Orillia, Ford a souligné l'impact que la bureaucratie et les permis peuvent avoir sur l'achèvement des projets essentiels. "Ne prenons pas trois ou quatre ans pour obtenir un permis", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il a ajouté qu'il est ridicule d'imposer des délais en raison de détails insignifiants.
Des documents internes recommandent une révision complète des permis en Ontario. Ces documents suggèrent de transformer ou d'éliminer tous les permis émis à l'échelle provinciale et municipale dans un délai d'un an. Selon ces recommandations, "le système de permis en Ontario nuit à la compétitivité en raison de l'accumulation de réglementations."
Les fonctionnaires estiment que la communauté des affaires serait "très favorable" à une limitation des permis, mais s'attendent à une réaction mitigée de la part d'autres parties prenantes. Les groupes sociaux et environnementaux pourraient s'opposer à des changements qui soulèvent des inquiétudes concernant l'érosion des protections.
Les communautés autochtones pourraient également exprimer des préoccupations, tout comme les municipalités face à de nouvelles exigences en matière de permis. Les documents indiquent que la stratégie de mitigation du gouvernement pourrait inclure un message clé : les changements proposés ne doivent pas compromettre le devoir de consultation avec les communautés autochtones.
Le directeur exécutif de Environmental Defence a prédit que présenter une réforme des permis comme une réduction du red tape pourrait séduire certains Ontariens. Cependant, il a averti que le public souhaite également être protégé des dangers que les permis sont censés réguler.
John Milloy, ancien député libéral, a souligné que la question centrale est de comprendre pourquoi ces permis existent. Il a suggéré que leur élimination pourrait ne pas être envisageable dans certains cas, car ils répondent à des besoins fondamentaux.
Le gouvernement actuel n'est pas le premier à se concentrer sur la réduction du red tape. En 2016, le gouvernement libéral de Kathleen Wynne a lancé une initiative pour identifier et ajuster les réglementations jugées obsolètes ou coûteuses. Cependant, après les élections de 2018, le gouvernement Ford a pris les rênes avec un mandat clair sur cette question.
Alors que le gouvernement PC a récemment obtenu un troisième mandat, il semble déterminé à répondre aux préoccupations commerciales tout en poursuivant des objectifs de déréglementation. Les documents suggèrent que les préoccupations commerciales pourraient justifier une révision du paysage des permis.
En résumé, le gouvernement de l'Ontario envisage une réforme significative des permis pour stimuler l'économie. Bien que les entreprises puissent accueillir cette initiative, des préoccupations subsistent quant aux implications pour la sécurité et l'environnement. L'avenir de cette réforme dépendra d'un équilibre délicat entre développement économique et protection des droits.