Henri Parot, ancien dirigeant d'ETA, a été incarcéré en 1990 et purge une peine de 40 ans. Il bénéficiera d'un permis de sortie six jours après l'approbation de la prison de San Sebastián, validée par le juge de surveillance de l'Audience Nationale. Ce dernier a pris en compte une lettre dans laquelle Parot mentionne ses victimes et admet que le dommage "n'aurait jamais dû se produire".
Dans sa lettre manuscrite adressée à la Junta de traitement, Parot, âgé de 67 ans, réitère son rejet de "toutes les violences". Il estime qu'il est nécessaire de "reconnaître le souffrance causée" et de tenter de la réparer. Il cite 33 victimes par leur nom dans ce document.
Le juge souligne que Parot a purgé plus de trois quarts de sa peine, a un parcours favorable sans sanctions et participe à des activités pénitentiaires. Il a déjà bénéficié de deux permis de sortie de deux jours sans incident, ce qui réduit le risque de fuite.
Parot a également pris en charge le paiement des indemnités pour ses attentats, bien que ce soit par des montants minimes. Sa capture à Séville en 1990 a constitué un coup dur pour ETA, car il dirigeait les commandos itinérants, responsables de nombreux attentats.
En 2006, Parot a donné son nom à la 'doctrine Parot', qui a prolongé la détention des terroristes. Cependant, en 2013, la Justice Européenne a annulé cette doctrine, entraînant la libération de 63 membres d'ETA. Ce revirement a suscité de vives réactions et interrogations sur la gestion des peines.
Parallèlement, l'Audience Nationale a condamné José Antonio López Ruiz, alias 'Kubati', et cinq autres personnes à deux ans de prison pour avoir organisé 120 hommages à des prisonniers d'ETA entre 2016 et 2020. Cette décision a été prise après un accord avec le Parquet.
Les accusés ont reconnu leur participation aux faits durant le procès. Le tribunal a rendu son jugement immédiatement, le déclarant définitif. Ainsi, les six condamnés écopent d'un an et demi de prison pour organisation criminelle, ainsi que d'une amende de 1.800 euros.
La situation d'Henri Parot et la condamnation de 'Kubati' soulèvent des questions sur la justice et la réhabilitation des anciens membres d'ETA. Alors que certains cherchent à réparer le passé, d'autres continuent de faire face aux conséquences de leurs actes. Ces événements témoignent de la complexité de la réconciliation en Espagne.