La cour d’assises du Gard a prononcé une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour un homme de 41 ans. Ce dernier a été reconnu coupable d'avoir égorgé sa femme et tué sa belle-sœur. Les faits se sont déroulés en 2023 dans le Gard, dans un contexte de séparation conflictuelle.
Après deux jours de procès, le jury a suivi les recommandations de l’avocate-générale, Nathalie Wethe. Elle a exprimé son refus de voir cet homme réintégré dans la société et a demandé la perpétuité. La cour a également décidé d'une période de sûreté de 18 ans, accompagnée du retrait de son autorité parentale.
Mohamed O., maçon de nationalité marocaine, était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Lors de l'ouverture de son procès, il a admis avoir tué sa belle-sœur, Fatima, mais a qualifié la mort de son épouse, Halima, d’« accident ».
Le couple, marié depuis décembre 2020, avait une petite fille de 10 mois. Après une séparation, Halima avait déménagé pour se rapprocher de sa famille. Le 5 mai 2023, une dispute a éclaté entre Mohamed O. et sa belle-sœur, qui lui avait demandé de rendre les clés.
En proie à la colère, Mohamed O. a asséné 14 coups de couteau à Fatima, dont un près du cœur. Il s’en est ensuite pris à Halima, lui tranchant la gorge. Le médecin légiste a noté que la plaie d’égorgement mesurait 9 cm, ce qui a suscité des doutes quant à la version de Mohamed O.
Il a soutenu que Halima, atteinte de sclérose en plaques, était tombée sur le couteau après avoir entendu les cris de sa sœur. Cependant, le médecin a souligné qu'un tel acte nécessitait une force considérable.
Une esthéticienne, présente lors des faits, a témoigné avoir vu Mohamed O. avec le couteau ensanglanté. Elle a décrit une scène traumatisante, où elle a vu Halima allongée au sol. Ce témoignage a ajouté une dimension dramatique à l'affaire.
Après les meurtres, Mohamed O. a demandé à l'esthéticienne de l'accompagner au commissariat. Là, il a reconnu avoir tué sa femme et sa belle-sœur, ce qui a choqué les autorités présentes.
Ce procès met en lumière des faits tragiques et soulève des questions sur la violence domestique. La décision de la cour d’assises souligne l'importance de protéger les victimes et de sanctionner sévèrement les actes de violence. La société doit rester vigilante face à de telles tragédies.