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Pas de perruques, s'il vous plaît : les nouvelles règles qui bouleversent les concours de beauté

Publié le : 6 avril 2025

Introduction

Les règles des concours de beauté en Côte d'Ivoire sont en pleine évolution. Marlène-Kany Kouassi, couronnée Miss Côte d'Ivoire en 2022, a marqué les esprits en arborant des cheveux naturels. Ce changement s'inscrit dans une tendance plus large vers l'acceptation de la beauté naturelle dans les concours de beauté.

Un changement radical

Depuis des décennies, les perruques et les extensions de cheveux dominent les défilés de mode en Côte d'Ivoire. Les candidates investissent beaucoup dans leur apparence, souvent au détriment de leur look naturel. Cependant, cette année, les organisateurs ont décidé d'interdire les perruques et les extensions dès les étapes préliminaires.

Victor Yapobi, président du comité d'organisation, a déclaré : "Nous voulons que les candidates soient naturelles." Ce changement vise à promouvoir une beauté authentique et à encourager les participantes à afficher leur véritable identité.

Réactions des candidates

Les nouvelles règles ont suscité des réactions variées parmi les participantes. Emmanuella Dali, une candidate de 21 ans, a exprimé sa joie face à cette décision. "Cette règle me donne plus de fierté en tant que femme africaine," a-t-elle déclaré. Pour elle, cela représente une opportunité de se montrer telle qu'elle est.

D'autres candidates, comme Astrid Menekou, ont partagé des sentiments mitigés. "Je suis fan de perruques," a-t-elle avoué. Malgré sa surprise initiale, elle a fini par accepter sa chevelure naturelle.

Impact sur l'industrie de la coiffure

Ce changement pourrait avoir des conséquences économiques importantes pour l'industrie de la coiffure en Côte d'Ivoire. Les perruques en cheveux humains peuvent coûter entre 200 et 4000 dollars, tandis que les perruques synthétiques sont moins chères. Ange Sea, coiffeuse à Daloa, a exprimé ses inquiétudes : "Cette règle va nuire à notre commerce."

La culture de la perruque est profondément ancrée en Afrique de l'Ouest. Malgré une montée du mouvement pour les cheveux naturels, de nombreuses femmes continuent de privilégier les perruques pour des raisons de mode et de protection capillaire.

Une évolution des normes de beauté

Les débats autour de ces nouvelles règles soulèvent des questions sur les normes de beauté et l'expression personnelle. Florence Edwige Nanga, spécialiste des cheveux, souligne que la perception de la beauté naturelle évolue lentement. "À la télévision, presque tous les journalistes portent des perruques," a-t-elle noté.

Les concours de beauté pourraient influencer les attitudes au-delà de leur sphère, favorisant une plus grande acceptation des cheveux naturels. Victor Yapobi a reçu des retours positifs sur ces changements, indiquant qu'ils touchent un large public.

Conclusion

Les nouvelles règles des concours de beauté en Côte d'Ivoire représentent un tournant significatif vers l'acceptation de la beauté naturelle. Ces changements pourraient inspirer d'autres pays à revoir leurs propres normes de beauté. Pour les candidates, cela représente une opportunité de célébrer qui elles sont vraiment, tout en renforçant leur confiance en soi.

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