Des images frappantes révèlent des centaines d'hommes et de femmes marchant vers la liberté, rapatriés vers leurs pays d'origine. Plusieurs opérations menées par des pays d'Asie du Sud-est ont permis de libérer des milliers de personnes. Cette situation découle d'un contexte complexe de cyberfraude qui sévit en Birmanie.
Les complexes de cyberfraude prolifèrent dans certaines régions birmanes, exacerbés par la guerre civile qui ravage le pays depuis le coup d'État de 2021. Ces escroqueries rapportent des milliards de dollars chaque année, selon des experts. Les victimes, souvent attirées par de fausses promesses d'embauche, se retrouvent séquestrées.
Ces personnes, venues du monde entier, notamment de Chine, d'Inde et d'Afrique, sont contraintes de travailler dans des centres d'escroquerie en ligne. Elles doivent escroquer des victimes par téléphone ou par mail, ciblant principalement des personnes sur le continent asiatique.
L'enlèvement d'un acteur en janvier, pensant se rendre à un casting en Thaïlande, a suscité un émoi en Chine. Cela a mis en lumière le sort des Chinois forcés de travailler en Birmanie. Sous la pression de la Chine, le démantèlement des centres d'escroquerie a commencé, et les témoignages de rescapés affluent.
Des agences comme Reuters et AFP ont rencontré des victimes qui ont partagé leurs histoires de violence. Certaines, traumatisées, ont accepté de témoigner : « J'étais frappé, électrocuté », raconte un homme du Bangladesh. D'autres, comme Victor d'Éthiopie, pensaient travailler à Bangkok pour un patron chinois, mais ont vécu un véritable cauchemar.
La junte birmane a déclaré qu'elle s'efforçait « d'identifier, d'arrêter et de prendre des mesures » contre les étrangers impliqués dans ces centres d'escroquerie. Cependant, la réalité sur le terrain reste préoccupante. Les témoignages de victimes montrent l'ampleur des abus subis.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a salué la coopération entre la Chine, la Birmanie et la Thaïlande. Il a affirmé que ces pays sont déterminés à lutter contre la fraude en ligne et à protéger les droits des citoyens chinois. Cette coopération pourrait être un pas vers la fin de ces atrocités.
La situation en Birmanie met en évidence les dangers de la cyberfraude et l'exploitation des personnes vulnérables. Les efforts pour démanteler ces réseaux criminels sont cruciaux. Il est essentiel de continuer à sensibiliser et à soutenir les victimes pour qu'elles puissent retrouver leur liberté et leur dignité.