Au Moins 319 Personnes 'Exécutées Sommairement' Par les RSF du Soudan en Avril, Selon un Groupe de l'ONU

Exécutions sommaires en avril au Soudan

Selon un rapport du Bureau des droits de l'homme de l'ONU, au moins 319 personnes ont été "exécutées sommairement" par les Forces de soutien rapide (RSF) en avril. Plus de 1 000 civils ont été tués lors de la prise d'un camp de déplacés en proie à la famine dans la région du Darfour. Les enquêteurs ont interrogé plus de 150 réfugiés actuellement au Tchad.

Conditions au camp de Zamzam

Avant l'assaut des 11 et 13 avril, les RSF ont bloqué l'entrée de nourriture et de fournitures au camp de Zamzam, qui abrite près de 500 000 personnes déplacées par la guerre civile. Le rapport de l'ONU indique que lors de la prise, les RSF ont dirigé des attaques contre des civils.

Des survivants ont rapporté des meurtres, des viols, des tortures et des enlèvements. Au moins 319 personnes ont été exécutées dans le camp ou en tentant de fuir. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Turk, a qualifié ces actes de possibles crimes de guerre.

Violence et motivations ethniques

Les violences survenues étaient en grande partie motivées par des facteurs ethniques. En plus des meurtres, le rapport a documenté 66 incidents de violence sexuelle liée au conflit, touchant au moins 104 victimes, dont la majorité étaient des femmes.

Une femme de 27 ans, victime de violence sexuelle, a déclaré : "Je ne retournerai jamais à Zamzam, même si la guerre s'arrête. Je me sens plus en sécurité ici [au Tchad]."

Conséquences humanitaires

Les conditions au camp de Zamzam se sont détériorées. Les RSF ont empêché l'entrée de nourriture, de fournitures médicales et de carburant, provoquant des pénuries sévères. Une femme de 30 ans a témoigné : "Ma famille et moi n'avions d'autre choix que de manger des coques de cacahuètes."

Les attaques du 11 avril ont impliqué des tirs d'artillerie, des frappes de drones et des offensives au sol. Les RSF ont utilisé des véhicules tout-terrain pour mener ces attaques, causant des pertes humaines importantes.

Réaction des RSF

Les RSF n'ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaire. Le groupe a précédemment nié avoir nui aux civils et a déclaré qu'il tiendrait ses forces responsables de toute violation. L'attaque d'avril a été un prélude à d'autres violences, notamment à El Fasher, où des exécutions sommaires et des enlèvements ont été signalés.

Conclusion

La situation au Soudan, en particulier dans le Darfur, reste critique. Les violences perpétrées par les RSF soulignent l'urgence d'une intervention internationale. Les témoignages des survivants mettent en lumière des atrocités qui ne peuvent être ignorées.