La vie des personnes transgenres pourrait devenir "quasiment ingérable", selon l'ancienne ministre Nicola Sturgeon. Cette déclaration fait suite à un jugement marquant de la Cour suprême sur la définition d'une femme. Sturgeon a exprimé ses préoccupations concernant les directives intérimaires émises par la Commission pour l'égalité et les droits humains.
Le mois dernier, la Cour suprême a statué que le sexe est défini par le sexe biologique en vertu de la loi sur l'égalité. Sturgeon a reconnu l'autorité de la cour, tout en soulignant que la question clé réside dans la manière dont ce jugement sera appliqué. Elle a déclaré : "Je serais très préoccupée si cette directive intérimaire devenait la directive finale."
Cette décision fait suite à des années de batailles juridiques qui ont commencé en 2018, alors que Sturgeon était ministre. La Commission a depuis publié une mise à jour intérimaire sur l'opération des espaces réservés aux sexes. Selon cette mise à jour, dans des lieux comme les hôpitaux et les restaurants, les femmes trans ne devraient pas être autorisées à utiliser les installations féminines.
Lors d'une conférence de presse, Sturgeon a mentionné : "J'espère que ce n'est pas le cas, car cela rendrait la vie des personnes trans presque ingérable." Elle a exprimé son soutien aux droits des personnes transgenres, mais a averti que les premières indications pourraient poser des problèmes. "Je ne pense pas que la majorité des gens dans le pays voudrait voir cela," a-t-elle ajouté.
Sturgeon a également souligné que la sécurité des femmes ne serait pas améliorée par cette décision. "La menace pour les femmes vient de hommes prédateurs et abusifs," a-t-elle noté, mettant en lumière les défis qui se posent.
Sturgeon a affirmé qu'il n'était pas "inévitable" que le jugement rende la vie des personnes trans "impossible". Cependant, elle a averti que cela pourrait se produire en fonction de l'interprétation de la décision. Elle a déclaré que si cela arrivait, des changements à la loi actuelle pourraient être nécessaires.
Le gouvernement écossais a déclaré qu'il acceptait le jugement de la Cour suprême et attendait des directives complètes de la Commission, prévues pour l'été. Ce cas s'inscrit dans un contexte de débats intenses sur les droits des personnes trans et des femmes.
La situation actuelle soulève des questions cruciales sur les droits des personnes transgenres. Les déclarations de Sturgeon mettent en évidence la nécessité d'un équilibre entre la protection des droits des femmes et ceux des personnes trans. L'avenir de ces droits dépendra de la manière dont le jugement sera interprété et appliqué.