Dans l'ombre du soir, les mulillas traînaient le dernier taureau, présentant un spectacle désolant. Cette corrida, censée être toriste, était marquée par une surcharge de poids et un manque de puissance. Le valdellan fut un véritable fiasco, avec un encierro pesant en moyenne 608 kilos.
Le président José María Fernández Egea n’a pas su gérer la situation avec cohérence. Alejandro Mora, lors de sa confirmation, a laissé vivre le taureau. Antonio Ferrera a montré sa maîtrise, tandis que David de Miranda a fait preuve de sérieux sur ce terrain difficile.
La pluie avait laissé le sol un peu mou, mais un soleil inattendu a fait sortir des parapluies. Plus de 9 000 personnes ont assisté à cette corrida du Dimanche de Rameaux. Les drapeaux flottaient paresseusement, témoignant d'une atmosphère calme.
Alejandro Mora, neveu de Juan, a apporté une nostalgie avec sa performance. Il a su manier le taureau Bilbaïno avec un style unique. Ce taureau, bien que lourd, était gérable, et Alejandro a réussi à créer une interprétation notable, évitant le coup final.
Cependant, il a trop prolongé sa faena, rendant l'issue compliquée. Le taureau s'est dérobé, rendant la mise à mort difficile. Les avis se sont multipliés, et le président a finalement décidé de renvoyer le taureau, un incident regrettable.
Antonio Ferrera a également rencontré des difficultés avec son taureau suivant. Ce dernier, bien que plus flexible, manquait d'uniformité dans ses attaques. Ferrera a tenté des figures impressionnantes, mais la performance est restée inégale.
Malgré une technique riche, le taureau répondait mieux à droite. Les spectateurs ont été déçus par la fin de la faena, surtout après un coup de sabre mal exécuté. La tension dans l'arène était palpable, et Ferrera a dû faire face à des critiques.
David de Miranda a montré une attitude sérieuse et ordonnée. Son taureau, bien que peu attrayant, a apporté son lot de défis. La performance de De Miranda, bien qu'efficace, a été entravée par des problèmes de timing avec les aciers.
Malgré cela, il a réussi à signer la série la plus cohérente, mais la lenteur de la mise à mort a pénalisé son succès. Le taureau a blessé le puntillero, ajoutant une touche dramatique à la corrida.
Cette corrida du Dimanche de Rameaux a été marquée par des performances inégales et des décisions contestées. Les toreros ont fait face à des taureaux lourds et peu réactifs. Alejandro Mora, Antonio Ferrera et David de Miranda ont chacun tenté de briller, mais les circonstances ont souvent joué contre eux. Le public, bien que nombreux, est reparti avec un sentiment de frustration.