Des associations féministes et des syndicats ont lancé ce mercredi 30 juillet une pétition contre la destruction décidée par l’administration américaine de contraceptifs féminins. Cette décision est perçue comme un gâchis économique et humain.
Cette décision « s’en prend directement aux droits des femmes de choisir leur maternité », selon le collectif « Avortement en Europe - les femmes décident ». Ils soulignent que cela pourrait entraîner des grossesses non désirées et des avortements non sécurisés.
La pétition a été signée par plus d’un millier de personnes en quelques heures sur la plateforme Change. Le collectif avertit que cette décision pourrait avoir des conséquences graves pour la santé des femmes.
Le collectif, qui inclut des organisations comme le Planning familial et la Ligue des droits de l’Homme, déclare : « Nous ne laisserons pas cette décision inique et sexiste être appliquée ». Ils demandent aux organisations humanitaires de pouvoir redistribuer ces contraceptifs.
Le département d’État américain a confirmé qu’une « décision préliminaire » a été prise pour détruire des produits contraceptifs d’une valeur de 9,7 millions de dollars, destinés à des femmes en Afrique subsaharienne.
Les contraceptifs sont actuellement stockés dans un entrepôt à Geel, en Belgique, et doivent être incinérés « fin juillet » en France. La Belgique a engagé des démarches diplomatiques pour éviter cette destruction, explorant des solutions de relocalisation temporaire.
Cependant, la France « entretient l’opacité sur sa position », déplorent les signataires de la pétition. Ils estiment que la France, qui a inscrit l’avortement dans sa Constitution, ne peut ignorer son engagement de diplomatie féministe.
Contacté par l’AFP, l’Élysée n’a pas souhaité faire de commentaire. La porte-parole du gouvernement a déclaré : « Joker, je n’ai pas la réponse à votre question ». Une source diplomatique a précisé que la France « prenait note » des annonces américaines.
Elle a également affirmé soutenir la volonté des autorités belges de trouver une solution à ce problème. La situation reste incertaine et suscite de vives inquiétudes.
La pétition contre la destruction des contraceptifs met en lumière des enjeux cruciaux liés aux droits des femmes et à la santé reproductive. Les réactions des gouvernements et des organisations humanitaires seront déterminantes dans les jours à venir.