Gilda Smith, une retraitée, affirme que l'argent des baby boomers soutient la prochaine génération plutôt que d'être accumulé. Elle et son mari David possèdent leur maison en Ayrshire, un rêve inaccessible pour presque la moitié des jeunes d'aujourd'hui. Les dernières statistiques gouvernementales montrent que la richesse médiane des ménages des baby boomers, âgés de 60 à 70 ans, est cinq fois plus élevée que celle des jeunes millennials.
Ce déséquilibre économique a engendré des tensions entre les générations. Récemment, des députés ont publié un rapport mettant en garde contre l'âgisme, y compris le stéréotype des "baby boomers avares". Cependant, Gilda souligne que ses enfants et petits-enfants "ne manquent de rien", profitant de gadgets et de vacances à l'étranger.
En revanche, son éducation austère lui semble lointaine. Passer du temps et dépenser de l'argent pour une croisière serait pour elle un "pire cauchemar".
Gilda a expliqué qu'un de ses premiers essais portait sur la phrase "La pauvreté, comme la beauté, est dans l'œil de celui qui regarde". Selon elle, cette affirmation est exacte. Elle et son mari se considèrent comme à l'aise, mais ne sont pas riches. Ils vivent de leur retraite, qui n'est pas énorme, surtout après que David a été "presque contraint à la retraite anticipée" à 51 ans.
David a été victime d'âgisme, ciblé avec d'autres collègues de plus de 50 ans, car l'entreprise recherchait des travailleurs plus jeunes et moins chers. Gilda souligne qu'ils ont vécu frugalement et ont travaillé très dur pour acheter leur maison actuelle.
Gilda et David ont commencé leur vie ensemble dans un petit appartement en 1974. Leur fille Linda est née peu après, suivie de leur fils Graeme. Ils n'ont pu partir en vacances qu'après sept ans de mariage, ce qui contraste avec l'enfance de Gilda, où les vacances scolaires étaient passées à travailler sur la ferme laitière familiale.
Elle ne peut pas imaginer représenter le stéréotype des baby boomers en partant en croisières. Gilda a eu une mauvaise expérience sur un catamaran, ce qui l'a rendue réticente à naviguer. Elle a même ressenti des douleurs qui se sont révélées être les premiers signes d'une crise cardiaque.
Gilda s'inquiète également des efforts de ses enfants pour rester à flot financièrement. Son fils Graeme, propriétaire d'un garage, a souvent besoin d'aide. Elle déclare : "Mon fils est un âme généreuse et les gens en profitent." Elle a investi des milliers pour l'aider à payer ses factures.
Sa fille Linda, enseignante en mathématiques, est "financièrement astucieuse", mais Gilda craint pour sa sécurité et sa santé. Elle témoigne des défis auxquels sont confrontés les enseignants aujourd'hui, avec un manque de remplaçants et une charge de travail accrue.
Pour Gilda, les relations sont plus importantes que l'argent. Ayant perdu sa mère adolescente et ayant eu une relation difficile avec son père, elle consacre beaucoup de temps à ses petits-enfants. "Mes petits-enfants ne manquent de rien, avec leurs propres téléphones et des gadgets," dit-elle.
Elle souligne que ses petits-enfants ne savent pas ce que c'est que de ne pas avoir, ce qui reflète une différence marquée avec sa propre enfance. Gilda privilégie le temps passé avec eux, prouvant que l'amour familial transcende les considérations financières.
En somme, Gilda Smith représente une voix unique parmi les baby boomers, défiant les stéréotypes. Elle souligne l'importance des relations familiales et le travail acharné pour atteindre ses objectifs. Dans un monde où les défis économiques sont omniprésents, sa perspective rappelle que la richesse ne se mesure pas uniquement en termes financiers.