Depuis 2022, une mortalité massive et atypique touche les pétoncles au large de la Charente-Maritime. Les pêcheurs, exploitant ce secteur dans les pertuis d’Antioche et Breton, ont été les premiers à alerter sur cette situation préoccupante. En 2022, les stocks comptaient encore 10 000 individus à l’hectare, mais en 2023, ce chiffre est tombé à seulement 500 à 1 000.
La pêche de ce bivalve, proche de la coquille Saint-Jacques, a été suspendue en 2022 et n’a pas repris depuis. Une expertise a été confiée à l’Ifremer, en collaboration avec les pêcheurs. Malgré des recherches intensives, les causes de cette mortalité restent mystérieuses.
Les scientifiques, dirigés par Audrey Bruneau, ont noté que les coquilles des pétoncles sont vides, bien que les valves soient fermées et collées. Cela rend difficile toute déduction sur la cause de leur mort. Bruneau souligne que rien ne permet de comprendre ce phénomène, ce qui complique la situation pour les chercheurs.
Les analyses ont révélé que les bactéries et virus habituellement surveillés près des parcs à huîtres ne sont pas responsables. De plus, les gastéropodes invasifs et les étoiles de mer, qui se nourrissent de coquillages, n’expliquent pas cette mortalité. Les conditions environnementales, telles que la température et la salinité, ont été examinées, mais elles ne suffisent pas à expliquer la situation.
Les scientifiques ont identifié des anomalies et des foyers inflammatoires dans les hémocytes, les cellules du système immunitaire des pétoncles. Toutefois, la possibilité d'une contamination chimique reste à explorer. Audrey Bruneau indique que certaines pistes ont été écartées, mais que des questions demeurent sans réponse.
L’Ifremer, soutenu par l’État et les marins pêcheurs, appelle à la poursuite des recherches pour mieux comprendre ce phénomène. La situation est préoccupante, et il est essentiel de trouver des solutions pour protéger les écosystèmes marins.
La mortalité des pétoncles en Charente-Maritime soulève des questions cruciales sur l'environnement marin. Malgré les efforts des scientifiques et des pêcheurs, les causes restent floues. Une collaboration continue et des recherches approfondies sont nécessaires pour résoudre ce mystère et préserver les ressources maritimes.