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Le géant pétrolier norvégien réduit de moitié ses investissements verts

Publié le : 6 février 2025

Réduction des investissements verts par Equinor

Le géant norvégien de l'énergie, Equinor, a annoncé une réduction significative de ses investissements dans les énergies renouvelables. En effet, la société prévoit de diviser par deux ses investissements dans ce secteur au cours des deux prochaines années tout en augmentant sa production de pétrole et de gaz. Cela soulève des questions sur l'avenir de la transition énergétique.

Transition énergétique plus lente que prévu

Le directeur général, Anders Opedal, a déclaré que la transition vers une énergie à faibles émissions de carbone avançait plus lentement que prévu. Les coûts ont augmenté et les clients sont réticents à s'engager dans des contrats à long terme. Selon lui, cette situation a conduit Equinor à revoir ses priorités d'investissement.

Opedal a affirmé sa confiance dans le projet de Rosebank, un nouveau champ pétrolier en mer du Nord. Malgré un récent jugement de la cour qui a annulé le consentement accordé, il reste convaincu que le projet avancera. Il a également mis en garde contre une possible augmentation des prix du gaz cet hiver.

Impact sur les investissements dans les énergies renouvelables

Equinor prévoit de réduire ses investissements dans les énergies renouvelables à 5 milliards de dollars au cours des deux prochaines années, contre environ 10 milliards auparavant. De plus, la société abandonne son objectif de consacrer la moitié de son budget d'actifs fixes aux énergies renouvelables d'ici 2030.

En revanche, Equinor augmentera sa production de pétrole et de gaz de 10% durant la même période. Cette décision soulève des préoccupations parmi les défenseurs de l'environnement qui estiment que cela pourrait compromettre les efforts de transition énergétique.

Le projet Rosebank et ses controverses

Le champ pétrolier de Rosebank est considéré comme l'un des plus controversés, avec une estimation de 500 millions de barils de pétrole. Un tribunal écossais a récemment statué que le consentement avait été accordé de manière illégale, car l'impact environnemental complet du projet n'avait pas été pris en compte.

Malgré cela, Opedal a insisté sur l'importance du projet pour l'économie britannique, soulignant qu'il créerait des emplois locaux. Il a également affirmé que l'Europe de l'Ouest et le Royaume-Uni devraient produire leur propre pétrole et gaz plutôt que de dépendre d'autres pays.

Réactions face aux décisions d'Equinor

Les défenseurs de l'environnement, comme Tessa Khan du groupe Uplift, ont critiqué les intentions d'Equinor, affirmant que le développement de Rosebank ne serait pas une décision simple. Elle a souligné qu'il existe des arguments d'intérêt public très forts contre ce projet.

De plus, elle a mis en doute l'affirmation selon laquelle de nouveaux champs pétroliers amélioreront la sécurité énergétique du Royaume-Uni ou réduiront les factures d'énergie, car le pétrole extrait est principalement destiné à l'exportation.

Perspectives d'avenir pour Equinor

Equinor suit ainsi la tendance des autres entreprises énergétiques, comme Shell et BP, qui réduisent également leurs investissements dans les énergies renouvelables. Opedal a exprimé un intérêt pour les déclarations de Donald Trump sur l'exploitation pétrolière, tout en précisant que les prix de l'énergie dicteront les futures explorations.

Il a reconnu que le fait de forer davantage maintenant compliquerait les objectifs de neutralité carbone d'Equinor pour 2050. De plus, il a averti que les niveaux de stockage de gaz en Europe, déjà bas, pourraient entraîner une hausse des prix l'année prochaine.

Conclusion

Equinor prend des décisions stratégiques face à une transition énergétique complexe. La réduction des investissements dans les énergies renouvelables et l'augmentation de la production de pétrole et de gaz soulèvent des questions sur l'avenir de l'énergie durable. L'équilibre entre rentabilité et responsabilité environnementale est plus crucial que jamais.

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