Le secteur pétrolier et gazier fait face à des défis importants concernant la réduction des émissions de carbone. Stuart Payne, à la tête de l'Autorité de Transition de la mer du Nord, souligne que cette transition énergétique n'est pas simplement une platitude, mais qu'elle comporte des avantages commerciaux significatifs. Ses déclarations interviennent dans un contexte où le gouvernement britannique envisage des changements majeurs dans la réglementation.
Stuart Payne a affirmé que la transition vers des énergies alternatives est déjà en cours depuis des décennies. Il a mentionné qu'environ la moitié des 100 milliards de livres sterling d'investissements prévus dans la mer du Nord seront alloués à des technologies comme le captage et le stockage de carbone (CCS) et l'éolien flottant. Cela démontre un engagement clair envers la durabilité.
De plus, il a noté que l'accent mis sur les technologies vertes a déjà permis de réduire les émissions de 34 % dans la production de pétrole et de gaz. Cependant, il a ajouté qu'il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs climatiques.
Le discours de Kemi Badenoch, leader des conservateurs, a suscité des préoccupations. Elle propose de renommer l'Autorité de Transition de la mer du Nord et de se concentrer uniquement sur l'augmentation de la production de pétrole et de gaz. Cela soulève des questions sur l'avenir de l'industrie énergétique au Royaume-Uni.
Payne a exprimé son inquiétude quant à la façon dont son organisation est perçue, déclarant qu'il n'est pas souhaitable d'être traité comme un football politique. La manière dont l'industrie est discutée est cruciale pour attirer les investissements nécessaires.
Selon Payne, l'opportunité de zéro émission nette pour le Royaume-Uni ne doit pas être considérée comme une simple phrase accrocheuse. Il a insisté sur le fait qu'il existe des bénéfices commerciaux réels et significatifs associés aux projets liés à cette initiative. Cela pourrait potentiellement transformer le paysage économique du pays.
Les conservateurs prévoient également de lever l'interdiction sur les nouvelles licences d'exploration pétrolière et gazière. Kemi Badenoch a promis de soutenir les entreprises britanniques qui exportent leurs technologies, ce qui pourrait stimuler l'innovation dans le secteur.
La production de pétrole et de gaz dans la mer du Nord est en déclin depuis plus de 25 ans. En 1999, elle avait atteint son pic. Un impôt sur les bénéfices énergétiques a été introduit pour faire face à la hausse des prix, portant le taux d'imposition à 78 %. L'industrie appelle à une réduction de cet impôt, affirmant que cela entraîne la perte de milliers d'emplois.
De plus, l'industrie souhaite une approche plus pragmatique concernant les licences d'exploration. Actuellement, une consultation gouvernementale examine l'avenir de la mer du Nord, ce qui pourrait avoir des implications importantes pour le secteur.
La transition énergétique dans le secteur pétrolier et gazier est un sujet complexe, mêlant enjeux environnementaux et considérations économiques. Les déclarations de Stuart Payne mettent en lumière les défis et les opportunités qui se présentent. Il est essentiel que la discussion autour de ces questions soit menée de manière constructive pour garantir un avenir durable pour l'industrie.