Malgré les promesses de Mark Carney durant la campagne électorale, le secteur pétrolier reste sceptique. Les engagements de Carney pour relancer l'économie, construire des corridors énergétiques et faire du Canada une superpuissance énergétique n'ont pas convaincu de nombreux acteurs de l'industrie.
Grant Fagerheim, PDG de Whitecap Resources, a exprimé sa frustration après les résultats des élections. Après une décennie de gouvernement libéral, il a noté un sentiment de déception parmi les entreprises énergétiques de Calgary. "C'est très difficile pour nous dans l'Ouest canadien", a-t-il déclaré.
Les dirigeants du secteur pétrolier critiquent depuis des années les politiques libérales, telles que les réglementations sur les carburants propres et le projet de plafonnement des émissions. Ces politiques sont perçues comme nuisibles pour l'industrie, augmentant les tensions et les incertitudes.
Après avoir remplacé Justin Trudeau, Carney a promis un soutien accru au secteur pétrolier. "C'est le moment de construire de nouveaux corridors énergétiques", a-t-il déclaré. Il a également suggéré qu'il pourrait abandonner le concept de plafonnement des émissions, une mesure critiquée par l'industrie.
Carney a affirmé son engagement à rendre l'industrie pétrolière canadienne plus compétitive. "Nous devons construire des pipelines pour remplacer les importations de pétrole étranger", a-t-il ajouté, soulignant l'importance des projets d'infrastructure.
Un sondage récent a révélé que 73 % des cadres énergétiques considèrent que les politiques fédérales représentent un risque majeur pour le secteur. Les investisseurs sont préoccupés par un gouvernement libéral minoritaire, qui pourrait nuire à leur volonté d'investir.
Adam Waterous, PDG du Waterous Energy Fund, a noté que le secteur privé peine à financer de nouveaux projets d'infrastructure. Il a appelé à l'élimination du plafonnement des émissions et de la taxe carbone pour attirer les investissements privés.
Récemment, le secteur pétrolier a connu des profits historiques grâce à la hausse des prix des matières premières. Cependant, en 2025, les prix du pétrole ont chuté à environ 60 $ US le baril, suscitant des craintes de réductions d'investissements et de licenciements.
Fagerheim reste préoccupé par l'impact des résultats des élections sur les politiques libérales. "Nous avons le même groupe avec un chanteur différent", a-t-il conclu, soulignant l'incertitude qui plane sur l'avenir du secteur.
Les promesses de Mark Carney pour soutenir le secteur énergétique sont accueillies avec scepticisme. Les préoccupations concernant les politiques libérales persistent, et l'avenir du secteur dépendra de la capacité de Carney à répondre aux besoins des investisseurs et à favoriser un environnement propice au développement énergétique.