La situation autour de Viktor de Aldama a pris une tournure complexe. Des négociations ont eu lieu au sein de plusieurs ministères, notamment Industrie et Transports, avec l'ancien président canarien, aujourd'hui ministre, Ángel Víctor Torres. L'objectif était d'importer du pétrole au port de Tenerife.
Selon des sources proches de l'enquête, les discussions visaient à établir une chaîne de distribution de hydrocarbures. Cela incluait l'importation de brut depuis Venezuela jusqu'à la vente en station-service.
Pour réussir, il fallait obtenir un amarrage au port et créer une société d'hydrocarbures, Villafuel SL. Des accusations de corruption ont été portées, notamment l'achat d'un chalet pour un ancien ministre.
La femme d'affaires Carmen Pano, impliquée dans cette affaire, a confirmé avoir assisté à des réunions avec Torres. Elle a également mentionné que Claudio Rivas, le financier présumé, s'est rendu à Tenerife à plusieurs reprises.
Malgré les dénégations de Torres concernant ses liens avec le groupe, les preuves continuent d'émerger. La société Villafuel SL a finalement obtenu son statut d'opérateur, mais l'importation n'a pas été concrétisée.
Les accusés ont reçu des informations sur la possibilité d'importer du pétrole en 2021. Cela représentait une opportunité d'affaires en raison des relations de Viktor de Aldama en Venezuela.
Des sommes considérables ont été investies pour acheter des soutiens politiques. Cependant, après des réunions sans avancées, Rivas a décidé de ne plus financer le projet, exprimant son mécontentement quant à la situation.
Pano a affirmé que Rivas avait versé environ 90 000 euros au PSOE. Elle a précisé que sa contribution aux pots-de-vin était minime par rapport aux montants versés par Villafuel.
Les enquêteurs ont découvert que Rivas avait payé environ 400 000 euros en espèces et 600 000 euros par virement. Ces fonds ont été utilisés pour influer sur des décisions politiques.
Les accusés sont également impliqués dans une autre affaire de fraude fiscale concernant des hydrocarbures, totalisant 182 millions d'euros. De Aldama et d'autres ont été arrêtés pour leur rôle dans cette opération.
La stratégie consistait à vendre du carburant via Villafuel SL à des sociétés créées par De Aldama, lesquelles ne déclaraient pas la TVA. Cette manœuvre a permis au groupe d'engranger des profits illégaux.
En somme, l'affaire autour de Villafuel SL et de Viktor de Aldama révèle un réseau complexe de corruption et de fraude dans le secteur des hydrocarbures. Les implications politiques et financières sont profondes, et l'enquête de la Guardia Civil continue d'évoluer.