Une femme américaine poursuit sept entreprises pétrolières et gazières, affirmant qu'elles ont contribué à une journée exceptionnellement chaude ayant entraîné la hyperthermie fatale de sa mère. Cette situation s'est produite lors d'un événement de dôme de chaleur qui a également causé plus de 600 décès en Colombie-Britannique.
La plainte déposée cette semaine devant un tribunal de l'État de Washington soutient que les entreprises savaient que leurs produits avaient modifié le climat. Cela inclut leur contribution à une vague de chaleur de 2021 dans le Nord-Ouest Pacifique qui a coûté la vie à Juliana Leon, 65 ans. Elles n'ont pas averti le public des risques associés.
Le 28 juin 2021, une vague de chaleur inhabituelle a culminé avec une journée à 42,2 °C, la plus chaude jamais enregistrée dans l'État. Juliana Leon a dû ouvrir ses fenêtres en rentrant chez elle, car la climatisation de sa voiture ne fonctionnait pas. Elle a été retrouvée inconsciente derrière le volant.
La plainte mentionne des entreprises telles qu'Exxon Mobil, Chevron, Shell, BP, ConocoPhillips, Phillips 66 et la filiale d’BP, Olympic Pipeline Company. Les avocats de Chevron ont accusé la plaignante d'exploiter une tragédie personnelle pour promouvoir des litiges climatiques politisés.
Les entreprises sont accusées d'avoir caché et minimisé les risques du changement climatique causés par la combustion d'hydrocarbures, entravant ainsi les recherches sur le sujet. Selon des chercheurs, le dôme de chaleur de 2021 était « pratiquement impossible sans le changement climatique causé par l'homme ».
Les scientifiques attribuent les vagues de chaleur record, plus fréquentes et plus mortelles, au changement climatique résultant de la combustion de combustibles fossiles. Ces derniers émettent des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, qui réchauffent la planète.
Korey Silverman-Roati, chercheur, a déclaré que la spécificité de cette affaire pourrait clarifier les conséquences du changement climatique. Cela pourrait également souligner les comportements des entreprises face à cette crise.
Richard Wiles, président du Center for Climate Integrity, a affirmé que les grandes entreprises pétrolières savaient depuis des décennies que leurs produits causeraient des désastres climatiques. Au lieu de prévenir le public, elles ont choisi de mentir et d'accélérer le problème.
Alors que d'autres États et villes poursuivent également l'industrie des combustibles fossiles, ce cas pourrait devenir un précédent important. Misti Leon demande des dommages-intérêts non spécifiés, ce qui soulève des questions sur la responsabilité des entreprises.
Ce procès met en lumière la culpabilité des entreprises pétrolières face aux catastrophes climatiques. Alors que la crise climatique s'intensifie, il est essentiel de comprendre les implications de leurs actions. Le résultat de cette affaire pourrait influencer les futures poursuites contre l'industrie des combustibles fossiles.