Le gouvernement britannique a récemment publié des directives sur la manière dont il examinera les nouvelles demandes pour des projets pétroliers et gaziers. Cette décision pourrait influencer la production dans les champs écossais controversés, notamment Rosebank et Jackdaw, sans toutefois garantir l'approbation ministérielle.
Désormais, les opérateurs doivent élaborer de nouvelles évaluations d'impact environnemental qui prennent en compte les émissions liées à la combustion des hydrocarbures, en plus de celles générées par la production. Cette mesure vise à clarifier le cadre d'action pour l'industrie pétrolière et gazière de la mer du Nord, selon le ministre de l'Énergie, Michael Shanks.
Les militants pour le climat affirment que ces nouveaux développements ne feront qu'« à peine une éraflure » sur la dépendance du Royaume-Uni aux combustibles fossiles importés. Ces directives ont été élaborées en réponse à un jugement de la Cour suprême qui exigeait une évaluation complète de l'impact climatique des nouveaux puits.
La décision de la Cour de session à Édimbourg a établi que les précédentes évaluations n'incluaient pas les gaz à effet de serre émis lors de la combustion des combustibles fossiles. Ainsi, les projets de Rosebank et Jackdaw doivent maintenant se conformer à cette nouvelle exigence. Le champ gazier Jackdaw a été initialement approuvé par le gouvernement conservateur précédent en été 2022.
La permission pour le développement pétrolier de Rosebank a été accordée à l'automne 2023. Toutefois, le travail sur ces deux champs peut se poursuivre tant que de nouvelles informations sont collectées, mais aucune extraction ne pourra avoir lieu sans une nouvelle approbation.
Le régulateur de l'environnement et le North Sea Transition Authority avaient suspendu les décisions sur les licences de nouveaux projets de forage jusqu'à ce que le gouvernement clarifie sa position. Avec la publication des nouvelles directives, les développeurs offshore peuvent maintenant soumettre leurs demandes pour extraire des hydrocarbures dans des champs déjà autorisés.
Le secrétaire à l'Énergie, Ed Miliband, et le régulateur examineront ensuite si le consentement doit être accordé, en tenant compte des émissions en aval. Le gouvernement britannique a indiqué qu'il évaluerait l'impact environnemental d'un projet au cas par cas, tout en équilibrant d'autres facteurs pertinents.
Michael Shanks a déclaré que ces nouvelles directives représentent un avancement pour garantir que les implications complètes de l'extraction des hydrocarbures soient prises en compte dans les projets potentiels. L'objectif est d'assurer une transition ordonnée vers un avenir énergétique propre pour la mer du Nord.
Tessa Khan, directrice exécutive du groupe de campagne climatique Uplift, a souligné que ces directives obligent enfin les entreprises pétrolières et gazières à reconnaître les dommages qu'elles causent au climat. Elle a ajouté que le projet Rosebank est incompatible avec les engagements climatiques du Royaume-Uni.
Le paysage énergétique du Royaume-Uni est à un tournant. Les nouvelles directives offrent une opportunité de réévaluation des projets pétroliers et gaziers, en tenant compte de leur impact environnemental. Cependant, la véritable mesure de leur efficacité dépendra des décisions à venir et de l'engagement du gouvernement envers ses objectifs climatiques.