Les pharmaciens français s'unissent contre une décision gouvernementale jugée préjudiciable. En effet, la réduction du plafond des remises sur les génériques suscite une forte réaction dans le secteur. Neuf pharmacies sur dix fermeront ce samedi, marquant une journée de mobilisation.
Selon l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo), « 92 % des pharmacies françaises prévoient de fermer ce samedi 16 août ». Cette initiative vise à protester contre les nouvelles mesures qui menacent leur avenir.
Le gouvernement a décidé de plafonner les remises à 30 % à partir du 1er septembre, contre 40 % actuellement. D'autres baisses sont à prévoir, atteignant 20 % en 2027. Ces ristournes sont cruciales pour la rémunération des pharmaciens, représentant un tiers de leur marge.
En conséquence, l'Uspo demande la suspension immédiate de cet arrêté, qui pourrait mettre en péril la survie de milliers d'officines. Ils menacent également d'éventuelles « autres actions inédites » en septembre.
Les pharmaciens mettent en garde contre un risque accru de pénuries de médicaments. Ils craignent que les laboratoires se tournent vers des marchés étrangers plus rentables. Patrick Raymond, président de l'Uspo des Bouches-du-Rhône, souligne que « c’est la mort garantie des pharmacies fragiles ».
Ce changement pourrait également entraîner une dégradation de l'accès aux médicaments pour les patients, surtout dans les zones rurales. Les petites officines pourraient être les plus touchées par cette situation.
La journée de fermeture prévue ne fait pas l'unanimité parmi les syndicats. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le principal syndicat, n’a pas rejoint cet appel, estimant que de nombreuses officines avaient déjà prévu de fermer. Cependant, l'intersyndicale prévoit d'autres fermetures.
Les pharmacies pourraient fermer le 18 septembre, puis tous les samedis à partir du 27 septembre. Cette stratégie vise à mobiliser l’opinion publique contre les décisions gouvernementales.
La situation actuelle des pharmacies en France est préoccupante. La réduction des remises sur les génériques pourrait avoir des conséquences graves sur l’avenir des officines. Les pharmaciens s’organisent pour défendre leur profession et assurer la pérennité de leurs services.