La France a dominé l'Écosse pour remporter le tournoi des Six Nations cette année, tandis que l'Angleterre a écrasé le Pays de Galles à Cardiff pour terminer deuxième. L'Irlande a également triomphé face à l'Italie lors d'un Super Saturday palpitant. Voici un récapitulatif des principaux points à retenir de la dernière journée de ce championnat 2025.
Avant le dernier match, l'Angleterre savait qu'elle avait besoin d'une victoire avec bonus pour espérer remporter un premier titre depuis 2020. Des victoires étroites contre la France et l'Écosse avaient été obtenues grâce à une stratégie conservatrice. Cependant, lors de leur victoire écrasante contre l'Italie, l'équipe a montré une agressivité retrouvée.
Dans leur dernier match à Cardiff, l'Angleterre a marqué dix essais pour écraser le Pays de Galles au Principality Stadium. L'inclusion de trois "fetchers" dans la ligne arrière a été décisive pour leur domination. Les frères Curry et Ben Earl ont excellé dans les phases de jeu, rendant la tâche de l'équipe beaucoup plus facile.
Le match du Pays de Galles contre l'Italie avait été leur meilleure chance de victoire, mais la défaite a mis fin à l'ère tumultueuse de Warren Gatland. L'entraîneur par intérim, Matt Sherratt, fait face à un défi difficile pour restaurer la fierté de l'équipe. Malgré une performance améliorée contre l'Irlande, le Pays de Galles a terminé en beauté, concédant 68 points contre l'Angleterre, un record dans l'histoire des Six Nations.
Sam Warburton, ancien capitaine du Pays de Galles, estime qu'il est temps d'apporter de "grands changements". Il a suggéré de réduire le nombre de régions galloises dans le United Rugby Championship pour mieux concentrer les talents. Selon lui, sans action, la situation ne fera que se détériorer.
L'Irlande visait un troisième titre consécutif, mais une défaite écrasante contre la France a mis un terme à leurs espoirs. En terminant à la troisième place avec quatre victoires, l'équipe a connu une campagne mitigée. Ce tournoi a également marqué la fin de carrière internationale pour plusieurs joueurs emblématiques tels que Peter O'Mahony et Conor Murray.
Warburton a évoqué un "bon changement de garde" à venir dans le rugby irlandais, avec un besoin urgent de nouveaux talents. L'entraîneur par intérim, Simon Easterby, devra gérer cette transition tout en préparant le retour d'Andy Farrell après ses engagements avec les Lions britanniques.
La France a été la grande révélation de ce championnat, marquant 30 essais en cinq matchs, un record. Bien qu'ils aient rencontré des difficultés en première mi-temps contre l'Écosse, une seconde mi-temps dominante leur a permis de s'imposer. Louis Bielle-Biarrey a été particulièrement remarquable, établissant un nouveau record de essais dans le tournoi.
Fabien Galthié a misé sur une stratégie de banc à 7-1, ce qui a fait la différence. La puissance et la physicalité de l'équipe ont été déterminantes, et leur capacité à marquer des essais à partir de phases de domination a été impressionnante. En rugby international, gagner le jeu de puissance est souvent synonyme de victoire.
L'Écosse a terminé quatrième pour la deuxième année consécutive, manquant de peu le podium. Blair Kinghorn a brillé dans les statistiques, mais l'équipe a été critiquée pour son manque de puissance devant. Les observateurs estiment qu'ils doivent renforcer leur jeu de mêlée pour soutenir leurs arrières talentueux.
John Barclay a souligné que l'Écosse possède des talents générationnels, mais le manque de grit dans les avants les empêche de progresser. Des lapsus de concentration et un manque de précision ont également été pointés du doigt comme des freins à leur succès.
Ce tournoi des Six Nations a été riche en enseignements. La France a émergé comme la grande gagnante, tandis que l'Angleterre a montré sa force. Le Pays de Galles fait face à des défis majeurs, et l'Irlande doit se préparer à un changement générationnel. L'Écosse, quant à elle, doit travailler sur sa puissance pour espérer un avenir meilleur.