Le photojournaliste palestinien Hassan Aslih a été tué lors d'une frappe israélienne sur l'hôpital Nasser, selon des sources médicales et des témoins. Cette attaque a eu lieu alors qu'Aslih était hospitalisé pour des blessures subies lors d'une précédente frappe israélienne.
Des témoins rapportent qu'il s'agissait d'une attaque par drone ciblant le service chirurgical de l'hôpital. Un médecin présent a confirmé qu'Aslih était à l'hôpital depuis près d'un mois, ayant survécu à une autre frappe sur le même établissement en avril.
Les forces israéliennes avaient précédemment accusé Aslih d'être impliqué dans l'attaque du 7 octobre par le Hamas. Cette frappe d'avril avait déjà causé la mort de son collègue Helmi al-Faqawi et blessé plusieurs autres journalistes.
Ismail al-Thawabta, directeur du bureau de presse du gouvernement dirigé par le Hamas, a déclaré que les accusations portées contre Aslih étaient fausses. Il a affirmé qu'Aslih n'avait aucune affiliation politique et que les allégations israéliennes faisaient partie d'une stratégie visant à discréditer les journalistes.
Hassan Aslih a publié de nombreuses photos et vidéos documentant l'assaut du Hamas du 7 octobre depuis l'intérieur du territoire israélien. En tant que photojournaliste indépendant, il a collaboré avec des agences de presse internationales et locales, devenant une figure respectée à Gaza.
Avec plus de 500 000 abonnés sur Instagram, il a largement couvert le conflit, souvent depuis les lignes de front. Son travail a mis en lumière les réalités de la guerre, attirant l'attention sur la situation des journalistes dans la région.
La guerre entre Israël et Gaza est considérée comme le conflit le plus meurtrier pour les journalistes dans l'histoire. Selon l'Institut Watson de l’Université Brown, plus de 232 journalistes ont été tués à Gaza depuis les attaques du 7 octobre.
Les Forces de défense israéliennes ont déclaré dans un communiqué avoir attaqué l'hôpital Nasser dans le cadre d'une opération ciblée contre des terroristes, sans mentionner le nom d'Aslih. Elles ont affirmé que l'hôpital était utilisé par le Hamas pour planifier des attaques.
Le décès de Hassan Aslih souligne les dangers auxquels sont confrontés les journalistes dans les zones de conflit. Son engagement à documenter la réalité de la guerre à Gaza a laissé une empreinte significative. Cette tragédie met en lumière les défis persistants pour la liberté de la presse dans des contextes de violence.