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Spencer Tunick : "Je voyais les photos d'inconnus, nus, épaule contre épaule, et je sentais que c'était un nouveau départ après le sida"

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Introduction

Beaucoup de gens se souviennent de Spencer Tunick à San Sebastián, le 22 avril 2005. Ce jour-là, le photographe new-yorkais a réussi à rassembler 1 200 personnes pour poser nues au Kursaal. La foule a ensuite défilé, toujours dénudée, sur la plage de Zurriola, transformant la séance en une véritable célébration du body art.

Un retour en Espagne

Vingt ans après cet événement marquant, Tunick revient en Espagne pour une nouvelle performance. Cette fois, plus de 2 000 modèles se dévêtiront et peindront leurs corps dans un olivier à Grenade, sous le parrainage de la brasserie Alhambra. Ce projet promet d'être tout aussi spontané et ludique que le précédent.

Une expérience artistique unique

Le photographe raconte son expérience au Prado à Madrid. Il a été particulièrement frappé par le Triptique de Bosch, passant du temps à observer les détails. Tunick mentionne : « J'ai même dû me mettre à genoux pour mieux voir certains éléments. » Cela montre son engagement à explorer l'art de manière intense.

Une éducation artistique solide

Tunick a étudié à la Parsons School of Art à Manhattan, influencé par une mère designer et un père photographe. Il se souvient d'avoir été exposé à l'art dès son jeune âge, visitant des musées chaque samedi. Cette éducation a façonné sa vision artistique et son amour pour la photographie.

Un impact culturel

Dans les années 90, Tunick a vu son travail émerger dans un contexte de crainte du sida et de conservatisme. Il se rappelle de l'AIDS Quilt à Washington, une installation marquante pour lui. Son art a contribué à un sentiment de nouveau départ à une époque où les corps pouvaient à nouveau être célébrés sans peur.

Des souvenirs marquants

Un souvenir particulier reste gravé dans son esprit : sa rencontre avec un modèle de Robert Mapplethorpe. Ce moment a été crucial pour Tunick, qui a pris des photos avec Alistair Butler, un homme malade du sida. Ce dernier lui a dit : « Ce suis moi chemin du ciel », soulignant l'impact du sida sur sa vie et son art.

Réflexions sur l'art et la société

Tunick aborde également son rapport à l'art érotique, influencé par une collection de Playboys de son père. Bien qu'il ne considère pas cela comme de l'art, il a été intrigué par la juxtaposition des images et des récits. Son travail explore les corps dans des contextes urbains, mais il ressent une certaine tristesse face aux changements dans les villes.

Un message aux volontaires

Lors de ses séances, Tunick se concentre sur le bien-être des modèles. Il s'efforce de repérer ceux qui se sentent inconfortables et de les aider. Après la séance, il éprouve une grande satisfaction à voir que tout s'est bien passé et que les participants se sont sentis à l'aise. Ce processus est toujours personnel et unique.

Conclusion

Le travail de Spencer Tunick continue de capturer l'essence de la vulnérabilité humaine à travers la nudité et l'art. Ses performances, toujours connectées à des thèmes sociaux, invitent à réfléchir sur notre rapport au corps et à la société. En retournant à Grenade, il prouve que l'art peut être à la fois libérateur et profondément humain.

Publié le : 20 septembre 2025
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