Pilar Alegría a marqué la fin d'une époque ce week-end, mettant un terme aux presque 13 ans de Javier Lambán à la tête du PSOE d'Aragon. Ce moment clé s'est produit alors que la nouvelle secrétaire générale cherche à unifier un parti divisé par les rivalités internes. Lambán, en effet, n'a pas assisté à la cérémonie de passation de pouvoir, déclarant que sa présence ne serait pas « très grata » pour la nouvelle direction.
Dans son équipe, qui inclut des membres du gouvernement central et la ministre de l'Éducation, Alegría a mis en avant un effort d'intégration pour représenter les partisans de l'ancien leader. Cette démarche vise à préparer le terrain pour les élections à venir, avec le soutien impressionnant de 93% des délégués lors du congrès régional à Saragosse.
Un des mouvements tactiques d'Alegría a été la nomination de Darío Villagrasa au poste de vicesecrétaire général. Villagrasa avait initialement envisagé de contester le contrôle du parti en Aragon, mais a finalement retiré sa candidature. Ce choix vise à apaiser les tensions avec le lambanisme et à renforcer l'unité au sein du parti.
Le rôle de Villagrasa, bien que symbolique, est crucial pour la nouvelle direction. Il servira de numéro deux des socialistes en Aragon, un poste qui, malgré un poids politique limité, est significatif dans le cadre de la pacification que cherche à instaurer Alegría.
Il reste encore des questions à résoudre concernant les leaderships dans certaines provinces, notamment à Saragosse et Teruel. À Saragosse, Juan Antonio Sánchez Quero n'a pas encore révélé son intention de se représenter. À Teruel, Mayte Pérez a exprimé son désir de continuer, malgré la menace d'une candidature concurrente.
Des sources indiquent que la situation pourrait se clarifier cette semaine, avec la nomination de la nouvelle porte-parole parlementaire comme sénatrice. Cela se ferait en échange de sa renonciation à des responsabilités organisationnelles qu'elle détient depuis 2018, ce qui pourrait faciliter la transition.
La nouvelle direction d'Alegría sera également la première à avoir un président du parti, un rôle qui sera occupé par Marcelino Iglesias. Ancien chef du gouvernement d'Aragon, Iglesias a été un mentor pour Alegría, et sa nomination a été bien accueillie par les militants. Ce changement marque un tournant significatif pour le PSOE d'Aragon.
Les données concernant les intentions de vote montrent que le PP et le PSOE pourraient arriver à égalité lors des élections régionales de mai 2027. La dynamique politique en Aragon est complexe, avec une forte fragmentation et plusieurs partis représentés aux Cortes.
La prise de fonction de Pilar Alegría représente un changement radical pour le PSOE d'Aragon, alignant le parti avec les positions de Moncloa et Ferraz. Malgré les tensions passées avec Lambán, Alegría a su exprimer sa gratitude envers lui lors de son discours de clôture. Ce nouveau chapitre pourrait bien redéfinir l'avenir politique de la région.