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Un an après l'expansion du pipeline Trans Mountain, pourquoi n'est-il pas plein ?

Publié le : 3 mai 2025

Introduction

Un an après l'expansion du pipeline Trans Mountain, des questions persistent sur son remplissage. Bien que ce nouvel itinéraire vers la côte ouest soit très attendu, il ne fonctionne pas à pleine capacité. Le PDG de la société d'État, cependant, ne considère pas cela comme un problème majeur.

Problèmes de capacité et coûts

Le pipeline a révisé à la baisse ses prévisions concernant le volume de pétrole qui devrait transiter par le système. Selon Reuters, cela indique que certaines entreprises hésitent à payer des tarifs plus élevés, en raison des coûts de développement qui ont explosé. Initialement, le pipeline a été acquis par le gouvernement fédéral pour 4,5 milliards de dollars, mais les coûts de construction ont atteint 34 milliards de dollars.

Les entreprises pétrolières qui avaient signé des contrats il y a plus de dix ans sont maintenant en conflit avec la société d'État à propos des tarifs élevés. La Régie de l'énergie du Canada tiendra des auditions cet été pour examiner ce désaccord. Si les coûts d'utilisation du pipeline sont trop élevés, les producteurs pourraient se tourner vers d'autres systèmes.

Une perspective différente sur la capacité

Le PDG Mark Maki voit la question de la capacité sous un autre angle. Selon lui, cela reflète la rapidité avec laquelle l'approvisionnement a augmenté en Alberta. En mars, le pipeline a transporté 790 000 barils par jour, et il pourrait atteindre sa pleine capacité d'ici 2027 ou 2028, qui est de 890 000 barils par jour.

Malgré les préoccupations concernant les coûts, certains analystes estiment que le pipeline a déjà apporté des avantages à l'industrie pétrolière. L'accès à de nouveaux marchés, notamment en Asie, a permis de réduire l'écart de prix entre le pétrole canadien et celui des États-Unis.

Impact économique et opportunités

Environ la moitié du pétrole transporté par le pipeline Trans Mountain est désormais destiné à l'Asie, ce qui a contribué à réduire l'écart de prix avec le pétrole américain. Trevor Tombe, professeur d'économie, souligne que chaque dollar de réduction de cet écart permet à l'Alberta de récupérer environ 740 millions de dollars en revenus.

Le débat sur l'achat du pipeline par Ottawa reste vif. Tombe affirme qu'il est essentiel de déterminer si le pipeline sera utilisé pendant encore deux décennies. Si tel est le cas, les tarifs pourraient non seulement couvrir les coûts, mais aussi aider à rembourser une partie de la dette engagée pour sa construction.

Perspectives d'avenir

La question de la vente du pipeline Trans Mountain se pose. Si un opérateur privé acquiert le projet, il pourrait également assumer la dette. Cependant, Maki a suggéré que le gouvernement devrait envisager de garder le pipeline plus longtemps pour permettre un développement stable.

Un groupe autochtone a exprimé son intérêt pour acquérir une participation dans le pipeline. Stephen Mason, directeur général de Project Reconciliation, a déclaré qu'il souhaitait poursuivre la conversation sur cette possibilité. La question demeure : Trans Mountain pourrait-elle devenir un bras du gouvernement pour des projets d'infrastructure?

Conclusion

Le pipeline Trans Mountain, bien qu'encore en deçà de sa capacité maximale, représente un enjeu économique majeur pour le Canada. Les défis liés aux coûts et à l'approvisionnement doivent être résolus pour assurer son succès futur. L'avenir du pipeline, qu'il soit public ou privé, reste à définir, mais son rôle dans l'économie canadienne est indéniable.

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