Le gouvernement de la Colombie-Britannique a approuvé la construction d'un nouveau projet de pipeline qui pourrait fournir du gaz naturel à un terminal d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) flottant. Ce terminal sera situé au large de la côte nord de la Colombie-Britannique.
Le projet de transmission de gaz de Prince Rupert est une coentreprise entre la Nation Nisga'a et Western LNG, basée au Texas. Ce pipeline de gaz naturel, long d'environ 900 kilomètres, devait initialement relier Hudson's Hope à l'île Lelu, près de Prince Rupert.
Des applications mises à jour prévoient désormais que le pipeline commence à Chetwynd pour éviter l'habitat des caribous, avec un point de terminaison alternatif à Wil Milit, situé à environ 82 kilomètres au nord du port de Prince Rupert.
La Nation Nisga'a et Western LNG affirment que le projet Ksi Lisims sera une installation flottante capable de produire 12 millions de tonnes de GNL par an. L'approbation du pipeline est intervenue alors qu'un intérêt renouvelé pour les installations d'exportation de GNL émerge, visant à diversifier l'industrie énergétique du Canada.
Ce projet fait face à l'opposition de plusieurs groupes, y compris les chefs héréditaires Gitanyow, qui soutiennent qu'il représente un risque pour l'habitat des saumons et accélérera le changement climatique.
Le pipeline avait été initialement approuvé en 2015, mais a subi des délais importants. Les partenaires devaient prouver qu'ils avaient "substantiellement commencé" la construction d'ici fin novembre 2024 pour éviter que les permis n'expirent.
Des manifestations ont eu lieu, menées par les chefs héréditaires Gitanyow, qui ont bloqué une route de service forestier pour empêcher le passage des travailleurs. Tara Marsden, directrice de la durabilité pour les chefs héréditaires Gitanyow, a exprimé ses préoccupations concernant les projets approuvés en dépit des menaces économiques.
Bien que le GNL soit souvent considéré comme propre, certains analystes contestent cette affirmation en raison de l'énergie et des destructions nécessaires à sa production. Le GNL est fabriqué à partir de gaz naturel, un combustible fossile extrait par fracturation hydraulique.
La fracturation hydraulique peut entraîner une augmentation des tremblements de terre, déjà ressentis dans la région de la rivière Peace. Le gaz est ensuite expédié par pipeline vers des terminaux où il est refroidi à environ -160°C avant d'être expédié à l'étranger.
Actuellement, le projet Ksi Lisims attend son approbation finale du gouvernement de la Colombie-Britannique. Ses partisans affirment que, s'il est approuvé en 2025, il pourrait être opérationnel d'ici 2029. Ce projet représente une opportunité pour les peuples autochtones de développer un projet de pipeline selon leurs propres conditions.
La présidente du gouvernement Nisga'a Lisims, Eva Clayton, a déclaré que le projet pourrait établir une nouvelle norme pour la protection de l'environnement et créer un héritage de prospérité pour les nations de la Colombie-Britannique.
Le projet de pipeline de GNL en Colombie-Britannique soulève des questions complexes sur l'équilibre entre développement économique et protection de l'environnement. Alors que les discussions se poursuivent, les implications de ce projet seront surveillées de près par toutes les parties concernées.