Il n'y a pas si longtemps, la ville d'Alburquerque (Badajoz) faisait face à des coupures d'électricité, de téléphone et d'eau en raison de dettes impayées. Les employés publics n'ont pas été payés pendant plus d'un an, affectant ainsi 140 familles. La situation économique était si désastreuse qu'ils ne pouvaient même pas installer les lumières de Noël.
La ville avait une dette de 11,1 millions d'euros, ce qui représente plus de 2 200 euros par habitant, la plus élevée d'Espagne. Aucun service public ne fonctionnait, et la ville semblait être dans une ruine totale. Cependant, récemment, des événements ont pris une tournure inattendue.
Alors que la ville commence à sortir de sa crise économique, un vol a eu lieu au sein de la police locale. Des armes, y compris neuf pistolets automatiques et un revolver, ont été dérobées d'une caisse forte dans le bâtiment municipal. L'incident a eu lieu dans la nuit du 7 août, et les voleurs ont ciblé spécifiquement les armes, laissant d'autres biens intacts.
Le maire, Manuel Gutiérrez, a exprimé son inquiétude face à cette situation. Il a noté qu'il n'y avait qu'un seul agent de police en service, Juan Pedro Pulido, qui était en congé paternité au moment du vol. Ce dernier avait auparavant protesté contre les retards de paiement de ses salaires.
Le vol a été soigneusement planifié. Les voleurs ont pénétré dans le bâtiment par l'arrière en forçant une porte. Ils ont directement accédé aux dépendances policières sans déclencher d'alarmes. Manuel Gutiérrez a admis que peu de gens savaient que les armes étaient cachées à cet endroit, ce qui soulève des soupçons de complicité.
Les premières investigations indiquent que les voleurs étaient bien informés et que le vol était rapide. La Garde Civile a été alertée et a commencé à enquêter sur cet incident, qui pourrait avoir des implications plus larges.
Le maire a assuré que toutes les normes de sécurité pour le stockage des armes avaient été respectées. Cependant, l'opposition, en particulier le Parti Populaire, s'interroge sur la sécurité des lieux et sur la gestion des armes. Ils soulignent que les armes, qui n'étaient plus utilisées, auraient dû être déposées à la Garde Civile.
La loi exige que les municipalités veillent à ce que des lieux sûrs soient disponibles pour le stockage des armes. Cela soulève des questions sur la responsabilité des autorités locales dans cette affaire.
Les premières enquêtes suggèrent que les armes volées pourraient être destinées au marché noir. Des experts estiment que les pistolets utilisés par les policiers peuvent valoir entre 700 et 1 200 euros, mais leur prix pourrait tripler sur le marché illégal.
Le budget municipal d'Alburquerque cette année est de 5 209 000 euros, dont 56 % sont consacrés au paiement du personnel. La situation financière de la ville reste fragile, et ce vol n'arrange pas les choses.
Alors qu'Alburquerque tente de se relever d'une profonde crise économique, le vol des armes de la police locale représente un nouveau défi. Le maire Gutiérrez a exprimé sa tristesse face à cette situation, soulignant que la ville ne souhaite pas être à nouveau au centre de l'attention pour des raisons négatives. La vigilance et la transparence seront essentielles pour restaurer la confiance de la population.