Les agents pénitentiaires prévoient de demander l'attribution de pistolets électriques pour assurer leur sécurité dans les prisons les plus dangereuses du Royaume-Uni. Cette demande sera formulée lors d'une rencontre avec la secrétaire à la Justice, Shabana Mahmood, ce mercredi. Cette réunion fait suite à l'attaque de Hashem Abedi, l'un des responsables de l'attentat de Manchester, à HMP Frankland.
Lors de cet incident, Abedi a lancé de l'huile chaude sur des agents et les a poignardés avec des armes improvisées. Mark Fairhurst, président national de l'Association des Agents Pénitentiaires (POA), a déclaré à la BBC qu'ils réclamaient l'usage tactique de tasers pour protéger le personnel. Mahmood a reconnu la nécessité de mieux protéger les agents pénitentiaires à l'avenir.
Fairhurst a exprimé ses inquiétudes concernant l'absence d'options tactiques face à des situations menaçantes pour la vie. Actuellement, les agents ne disposent que de matraques extensibles et de sprays incapacitants, ce qui, selon lui, n'est pas suffisant. Il a appelé à la présence de personnel spécialement formé pour utiliser des tasers lors d'incidents.
En plus des tasers, la POA souhaite également que tous les agents soient équipés de gilets pare-coups. Fairhurst a suggéré l'instauration de règles de type "Supermax" pour les détenus les plus dangereux. Cela impliquerait que ces détenus ne quittent leur cellule que menottés et escortés par trois agents, sans contact avec d'autres prisonniers.
Le ministère de la Justice a annoncé une révision complète de l'incident, suite aux critiques des survivants et des familles des victimes de l'attentat. Les mesures de sécurité au centre de séparation ont été remises en question, notamment l'accès des détenus aux cuisines où Abedi a mené son attaque.
Hashem Abedi, qui a été condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir planifié l'attentat, a été transféré à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres. Après avoir attaqué des agents à la prison de Belmarsh en 2020, il a vu sa peine prolongée de près de quatre ans. La nécessité d'une révision interne de l'armement protecteur est également à l'étude, bien que les tasers n'aient pas été mentionnés dans les déclarations officielles.
La demande d'équipement en tasers pour le personnel pénitentiaire souligne des préoccupations croissantes concernant la sécurité dans les prisons. Les incidents récents, notamment celui impliquant Hashem Abedi, mettent en lumière l'urgence d'améliorer les mesures de sécurité et de fournir des outils adéquats pour protéger les agents. Le ministère de la Justice doit maintenant répondre à ces préoccupations pour assurer la sécurité de tous.