
Le plafond des deux enfants signifie que de nombreuses familles à faible revenu ne reçoivent pas d'autres prestations lorsqu'elles ont un troisième enfant ou plus. Ce sujet a suscité un intense débat politique, avec la chancelière Rachel Reeves suggérant des changements lors du Budget. Alors, comment fonctionne ce système et quelles pourraient être les évolutions ?
La politique, introduite par le chancelier conservateur George Osborne, stipule que les parents ne peuvent demander le crédit universel ou les crédits d'impôt que pour leurs deux premiers enfants. Ce plafond s'applique aux enfants nés après le 6 avril 2017. Environ 1,6 million d'enfants vivent dans des familles plus nombreuses qui ne peuvent pas bénéficier de ces aides soumises à conditions de ressources.
Si le plafond n'avait pas été instauré, les familles concernées auraient pu recevoir en moyenne 4 400 £ de droits à prestations par an, soit environ un dixième de leur revenu disponible total, selon l'Institut des études fiscales (IFS). Ce think tank estime que cette politique permettra d'économiser environ 3,6 milliards £ par an pour le Trésor.
Il est important de noter que le plafond des deux enfants n'affecte pas le paiement des prestations familiales. En effet, cette politique concerne spécifiquement le crédit universel et les crédits d'impôt, et non les prestations familiales. Si vous recevez le crédit universel ou les crédits d'impôt, vous ne recevrez généralement pas d'avantages supplémentaires pour un troisième enfant né après le 6 avril 2017.
Cependant, si vous avez quatre enfants nés avant cette date, vous continuerez à recevoir ces paiements supplémentaires. Cela s'applique aux enfants de moins de 16 ans ou aux jeunes de moins de 20 ans étant en éducation ou formation à temps plein.
Plus de 100 associations caritatives ont écrit à la chancelière pour demander la suppression de cette limite. De nombreux députés travaillistes souhaitent également son abolition, arguant que cela sortirait des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté. Toutefois, cela créerait un manque à gagner pour le Trésor, qui devrait trouver des économies ailleurs, par des augmentations d'impôts ou d'emprunts gouvernementaux.
Les conservateurs soutiennent le plafond, affirmant qu'il rend le système plus équitable, car il impose aux parents bénéficiant d'aides les mêmes choix financiers que ceux qui se financent uniquement par le travail.
La chancelière a évoqué des changements possibles en déclarant à la BBC qu'il n'était pas juste que les enfants de familles nombreuses soient pénalisés sans aucune faute de leur part. Elle a plusieurs options, au-delà de la simple suppression de la politique. Par exemple, les prestations pourraient être accordées à toutes les familles, mais à un niveau inférieur.
Elle pourrait également proposer des paiements partiels, qui diminueraient potentiellement pour chaque enfant supplémentaire, car ces enfants pourraient utiliser la même poussette que leurs frères et sœurs ou recevoir des vêtements de seconde main. Une autre option serait d'augmenter le plafond des paiements de prestations pour un nombre plus élevé d'enfants.
Le plafond des deux enfants est un sujet complexe qui soulève des enjeux sociaux et économiques importants. Les discussions sur d'éventuels changements dans le Budget pourraient avoir un impact significatif sur de nombreuses familles. Il est crucial de suivre ces évolutions pour comprendre comment elles pourraient affecter le soutien aux familles à faible revenu.