Un nombre alarmant de deux cents plaintes a été déposées pour des violences sexuelles et physiques contre l'établissement Notre-Dame de Bétharram. Cette situation a suscité une forte réaction au sein de la communauté, entraînant un collectif d'anciens élèves qui se mobilise pour faire entendre leur voix.
Le collectif des anciens élèves victimes de violences à Bétharram va déposer 48 nouvelles plaintes mercredi au parquet de Pau. Cela portera le total à 200 plaintes, selon le porte-parole Alain Esquerre. Parmi ces plaintes, 90 concernent des faits à caractère sexuel.
Une des nouvelles plaintes évoque des faits de viol en réunion, commis par deux prêtres. Ce développement souligne l'importance de révéler ces abus au grand jour, surtout après une médiatisation accrue de l'affaire.
Le nombre de plaintes a considérablement augmenté depuis la médiatisation de l'affaire il y a deux mois. Alain Esquerre a noté qu'« quarante-huit plaintes en un peu plus d’un mois, c’est énorme ». Cette dynamique montre que les victimes commencent à se sentir plus en sécurité pour s'exprimer.
À ce jour, seules deux plaintes ne sont pas prescrites et ont conduit à la mise en examen d'un ancien surveillant pour des faits graves. Cela met en lumière la complexité des délais de prescription dans ce type d'affaire.
Me Jean-François Blanco, avocat, dénonce depuis plusieurs semaines la prescription des plaintes. Selon lui, « la justice ne doit pas abandonner les victimes ». Il évoque son expérience passée où il défendait déjà des cas similaires.
Début mars, il a adressé des constitutions de parties civiles pour trois victimes. Toutefois, ces demandes ont été déclarées irrecevables, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la prise en compte des témoignages.
Me Blanco a fait appel des décisions de rejet et demande un réquisitoire supplétif au procureur. Cela permettrait au juge d’instruction d’élargir son enquête et de prendre en compte d'autres faits. La lutte pour la justice continue, et les victimes espèrent que leurs voix seront enfin entendues.
La situation à Bétharram met en lumière des problèmes graves de violence et d'abus au sein d'établissements éducatifs. Alors que le nombre de plaintes continue d'augmenter, il est crucial que la justice prenne en compte chaque témoignage pour garantir que les victimes obtiennent enfin justice.