Dans l'affaire Bétharram, le nombre total de plaintes a atteint 217. Ce mercredi 23 juillet, 17 nouvelles plaintes seront déposées auprès du procureur de la République de Pau. Ces plaintes concernent des violences physiques, des violences sexuelles et des viols, selon un communiqué du collectif des victimes de l'institution Notre-Dame de Bétharram.
Les 17 plaintes additionnelles, dont 10 pour des faits de nature sexuelle, seront déposées par Alain Esquerre, un lanceur d'alerte. Cela porte à 217 le total de plaintes dans cette affaire. Le collectif souligne qu'il existe de nombreuses autres plaintes déposées dans des commissariats et gendarmeries de France qui ne sont pas comptabilisées.
Parmi ces nouvelles plaintes, plusieurs évoquent des violences physiques et des actes de torture. Des exemples incluent un élève de 15 ans victime de tabassage et un enfant de 12 ans contraint de dormir dans un lit souillé.
Le collectif a également mentionné des cas de violences sexuelles et de viols. Parmi les accusations, il y a une tentative d'agression sexuelle sur un mineur de 17 ans et des agressions répétées sur un enfant de 14 ans. Les plaintes concernent également des actes de viol sur des enfants, y compris un incident impliquant un prêtre non identifié.
Le père Carricart est particulièrement visé par ces accusations. Il fait l'objet de plusieurs plaintes pour des attouchements, des agressions sexuelles et des viols sur des enfants âgés de 10 à 15 ans.
Actuellement, le père Carricart, qui s'est suicidé, est visé par 32 plaintes, dont 27 pour agressions sexuelles. Le père Segur, également décédé, fait l'objet de 13 plaintes. De plus, Damien Saget, un ancien surveillant, est accusé dans 105 plaintes, dont 34 pour agressions sexuelles.
En février dernier, Saget avait été placé en garde à vue, mais il a été relâché sans poursuites judiciaires. Cela est dû à la prescription de l'action publique applicable à la majorité des faits reprochés.
Parmi les 217 plaintes, 19 adultes sont mis en cause, y compris 15 prêtres. Sur ces 15, 14 sont décédés. Trois surveillants et un professeur de sport sont également impliqués. En outre, 12 adultes sont accusés de violences physiques.
À ce jour, seules deux plaintes ne sont pas prescrites. Celles-ci ont conduit à la mise en examen d'un ancien surveillant pour agression sexuelle et viol sur mineur. D'autres suspects ont bénéficié de la prescription dans cette affaire, qui couvre des faits allant de 1957 à 2004.
Les développements récents dans l'affaire Bétharram soulignent la gravité des accusations portées contre plusieurs membres de l'institution. Avec 217 plaintes enregistrées, dont de nombreuses pour des actes de violence et de sexualité, le collectif des victimes continue de se battre pour la justice. L'enquête en cours pourrait encore révéler d'autres faits troublants.