Les dirigeants européens soutiennent un plan arabe pour la reconstruction de Gaza, évalué à 53 milliards de dollars. Ce plan vise à éviter le déplacement des Palestiniens et a été élaboré par l'Égypte, mais a été rejeté par Israël et le président américain Donald Trump.
Le samedi, les ministres des affaires étrangères de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et de la Grande-Bretagne ont accueilli ce plan comme réaliste. Ils ont déclaré que la proposition promettait une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques à Gaza.
Le plan prévoit que Gaza soit temporairement gouvernée par un comité d'experts indépendants, avec le déploiement de casques bleus pour superviser la situation. Ce comité serait chargé de gérer l'aide humanitaire et les affaires de Gaza sous la supervision de l'Autorité palestinienne.
La proposition a été bien accueillie par l'Autorité palestinienne et le Hamas, après sa présentation lors d'un sommet d'urgence de la Ligue arabe. Cependant, la Maison Blanche et le ministère israélien des Affaires étrangères ont déclaré qu'elle ne tenait pas compte des réalités à Gaza.
Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de Trump, a souligné que les résidents de Gaza ne pouvaient pas vivre humanitairement dans un territoire en ruines. Trump reste attaché à sa vision de reconstruire Gaza sans le Hamas.
Dans leur déclaration, les quatre pays européens ont exprimé leur engagement à travailler avec l'initiative arabe. Ils ont également apprécié le signal important envoyé par les États arabes en développant ce plan.
Ils ont affirmé que le Hamas ne devait plus gouverner Gaza ni représenter une menace pour Israël, soutenant ainsi le rôle central de l'Autorité palestinienne et la mise en œuvre de son agenda de réforme.
La proposition a été élaborée alors que des inquiétudes grandissantes émergent concernant l'éventuel effondrement du fragile cessez-le-feu à Gaza. Israël a bloqué l'aide pour faire pression sur le Hamas afin qu'il accepte une nouvelle proposition américaine pour prolonger temporairement la trêve.
Hamas insiste pour que la deuxième phase commence comme convenu, mettant fin à la guerre et permettant un retrait complet des troupes israéliennes. Depuis le début des hostilités, presque tous les 2,3 millions d'habitants de Gaza ont été contraints de quitter leur domicile.
La situation à Gaza reste critique, avec des destructions massives et un impact humanitaire dévastateur. Les dirigeants européens espèrent que le plan arabe pourra apporter une solution durable à la crise actuelle, tout en soulignant l'importance d'une gouvernance stable et d'une aide humanitaire efficace.