
Le Tribunal de Cuentas a récemment critiqué l'un des plans les plus ambitieux du gouvernement de coalition, connu sous le nom de 'Plan 130'. Ce plan, doté d'un budget de 13.419 millions d'euros pour la période 2021-2023, visait à lutter contre la despopulation et à relever le défi démographique.
Selon le rapport du Tribunal, seulement un tiers des fonds a été utilisé de manière efficace. En effet, seuls 4.515 millions d'euros ont eu un impact significatif sur le milieu rural. Le rapport souligne que le plan n'a pas réussi à définir des interventions concrètes pour combattre la despopulation, se limitant à des actions génériques.
Le Tribunal a également noté que le plan n'a pas intégré les mesures liées à la Politique Agricole Commune (PAC), qui représente plus de 6.000 millions d'euros par an. Cette omission a été critiquée, car ces interventions auraient pu renforcer le développement rural.
Une autre critique majeure concerne les incohérences de design du plan. Le rapport met en avant l'absence de cohérence entre les objectifs du plan et les lignes directrices de la stratégie nationale. De plus, le manque d'indicateurs a rendu difficile l'évaluation des résultats des 141 mesures mises en œuvre.
Le Tribunal a aussi signalé que 17 mesures n'ont pas été exécutées, en raison de la perte de financement ou d'une révision à la baisse de leur impact. Ces lacunes soulignent la nécessité d'une meilleure planification et coordination.
Le rapport a également critiqué la faible pertinence des mesures pour faciliter l'accès à la logement (0,8 %) et promouvoir la mobilité durable (1,2 %). En revanche, une plus grande partie des fonds a été allouée à la culture et à la compétitivité des services publics dans les zones rurales.
Malgré une évaluation positive de la part des organes du ministère, des mesures cruciales comme la création d'un Observatoire de Reto Démographique n'ont pas été mises en œuvre. Cela soulève des questions sur l'efficacité de la gestion du plan par l'équipe de Teresa Ribera.
Le Tribunal a souligné l'importance de la coordination avec les gouvernements autonomiques, qui gèrent 63 % du budget du Plan 130. Une meilleure collaboration est essentielle pour garantir l'efficacité des mesures et évaluer leurs résultats.
Enfin, bien que le plan 2021-2023 soit terminé, le ministère n'a pas achevé l'évaluation des résultats. Cette situation est due à un manque de prévision d'indicateurs et de mécanismes de rapport, ce qui complique l'élaboration d'un nouveau plan.
En conclusion, le Plan 130 a révélé de nombreuses faiblesses qui nécessitent une révision approfondie. Les critiques du Tribunal de Cuentas soulignent l'importance d'une approche plus cohérente et coordonnée pour aborder la despopulation et ses défis. Les futurs efforts devront tirer des leçons de ces lacunes pour maximiser l'impact des fonds européens.