Le gouvernement a déposé un projet de décret pour réautoriser les couverts et la vaisselle en plastique réutilisables dans les cantines scolaires. Cette décision, confirmée par le ministère de la Transition écologique, fait suite à l'interdiction instaurée depuis le 1er janvier.
La loi Egalim, promulguée en 2018, interdisait l'utilisation de contenants alimentaires en plastique dans les cantines scolaires d'ici le 1er janvier 2025. Cette interdiction a été élargie par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) aux services de pédiatrie et de maternité.
Le projet de décret modifie la définition des contenants, en excluant les assiettes et les couverts du champ d'application de l'interdiction. Le ministère a précisé que ces éléments ne relâchent pas de substances chimiques lorsqu'ils sont utilisés.
Cette décision a suscité des réactions vives. De nombreux internautes qualifient le texte de « ahurissant » et de « scandaleux ». Certains font même le parallèle avec le retour des pailles en plastique décidé par Donald Trump.
Les critiques soulignent que le projet de décret pourrait renforcer l'influence du lobby des plastiques, remettant en question les avancées en matière de durabilité.
Le ministère de la Transition écologique a affirmé que l'objectif est de corriger le texte pour éviter des contestations juridiques. En effet, la mention des couverts et des assiettes posait des problèmes d'interprétation.
Le ministère a également précisé qu'il ne s'agit pas de produits en plastique jetables, mais de produits réutilisables, ce qui pourrait contribuer à une meilleure gestion des ressources.
Le projet de décret est actuellement soumis à consultation publique jusqu'au 14 mars. Les retours des citoyens sont attendus pour évaluer l'impact de cette mesure.
Jusqu'à présent, plus de 1 280 commentaires ont été enregistrés, témoignant d'un intérêt marqué pour cette question.
La réautorisation des couverts en plastique réutilisables dans les cantines scolaires soulève un débat important sur la durabilité et la santé publique. Alors que certains saluent cette initiative, d'autres s'inquiètent des implications pour l'environnement. La consultation publique pourrait éclairer cette question cruciale pour l'avenir.