Yolanda Díaz célèbre son anniversaire ce mardi avec une annonce importante : l'approbation du projet de loi visant à réduire la durée du travail. Cependant, les chances que cette loi soit adoptée par le Congrès des députés semblent minces. Le veto de Junts, qui a annoncé une amendement à la totalité, complique la situation si le gouvernement ne modifie pas le texte convenu avec les syndicats.
La vice-présidente du gouvernement maintient les négociations ouvertes avec Junts, offrant des aides pour les PME catalanes, tout en posant une condition : réduire la durée à 37,5 heures. En attendant, sa stratégie consiste à mettre la pression sur le Parti Populaire et ses 137 députés.
Díaz s'interroge : "Le señor Feijóo va-t-il manœuvrer pour bloquer cette réduction ? Veut-il nuire à son pays ?" Elle souligne que le gouvernement a déjà accompli ses objectifs et qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. La loi doit maintenant être débattue par le Parlement.
Bien que Díaz n'ait pas mentionné Junts lors de sa première intervention, elle a appelé le PP à faire un choix crucial. "Aujourd'hui, le PP doit décider : va-t-il rejeter la réduction ou se ranger du côté des travailleurs ?" a-t-elle insisté. Cette décision est entre les mains des députés du PP.
Elle a également noté que la réduction de la durée de travail à 37,5 heures bénéficierait principalement à la Communauté de Madrid, à l'Andalousie et à la Catalogne. En effet, 30 % des conventions collectives de l'année dernière étaient déjà en dessous de ce seuil.
Junts exige que le projet de loi soit adapté à la Catalogne pour lever son veto. Ils sont prêts à négocier, mais demandent des modifications pour atténuer l'impact sur les autonomes et les PME catalanes. Les syndicats, tout en étant ouverts à des discussions, ne souhaitent pas toucher aux principaux points de l'accord.
Díaz a affirmé que la loi est "gagnée dans la rue", ce qui rend difficile un rejet frontal par les partis politiques. Elle a souligné qu'il existe un marge de négociation et a fixé une ligne rouge : réduire la durée pour 12,5 millions de travailleurs.
Une des options envisagées est de rétablir les aides pour les PME, qui avaient été discutées lors des négociations sociales, jusqu'à ce que la CEOE rejette l'accord. "Nous avons mis ces mesures de côté pour un dialogue politique", a-t-elle expliqué.
Concernant la demande spécifique de Junts, Díaz a précisé que le gouvernement négocierait avec plusieurs formations, tout en reconnaissant le caractère unique du tissu entrepreneurial catalan. Elle a noté que la productivité catalane est supérieure à la moyenne espagnole.
En somme, la vice-présidente a affirmé que le marge de négociation est large, tout en rappelant que les entreprises commencent déjà à discuter des nouvelles durées de travail. Le projet de loi, qui doit maintenant être débattu au Parlement, représente un tournant potentiel pour le monde du travail en Espagne.