Le passage du temps a mis en lumière le comportement de la direction de Podemos face aux accusations de violence sexuelle portées contre Juan Carlos Monedero. Le parti affirme qu'il a été écarté de ses activités dès la connaissance des faits en septembre 2023. Cependant, des éléments suggèrent que sa relation avec le parti a continué plusieurs mois après.
De plus, Monedero n'a jamais été suspendu temporairement ni expulsé de l'organisation. Des témoignages évoquent une plainte antérieure en 2016, sans que des mesures disciplinaires aient été prises, car la victime n'a pas porté plainte à la police. Cela soulève des questions sur la réaction du parti face à ces accusations.
La secrétaire générale de Podemos, Ione Belarra, a nié toute connaissance d'une plainte avant septembre 2023. Concernant les témoignages de septembre, des doutes persistent sur la manière dont la direction a agi. Des captures d'écran d'un chat Telegram montrent Monedero participant activement aux débats politiques, ce qui contredit l'idée qu'il aurait été écarté.
Ce contexte soulève des interrogations sur la transparence des décisions prises par le parti. Il est surprenant de constater que, malgré une décision supposée de l'écarter, Monedero continuait à être impliqué dans les discussions internes. Cela remet en question la cohérence des actions de la direction.
Un autre point controversé est l'absence de sanctions contre Monedero. Belarra a justifié cela en affirmant que les victimes avaient choisi de ne pas poursuivre le processus interne, ce qui a empêché le cas d'atteindre la Commission de Garanties. Ainsi, Monedero a été écarté sans perdre son statut de militant.
Les victimes n'ont pas avancé dans leur démarche, et le parti n'a pas initié d'enquête. Monedero a déclaré qu'il n'a jamais été interrogé sur les accusations. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité du parti dans le traitement de ces affaires.
Les messages échangés sur les réseaux sociaux révèlent une complicité entre la direction de Podemos et Monedero, même après que des plaintes aient été reçues. Deux jours après la première plainte, Monedero a annoncé son départ de la fondation, et Belarra lui a adressé un message de soutien. Cela soulève des doutes sur l'intégrité du processus de gestion des accusations.
Quatre mois après son écartement, Belarra a de nouveau exprimé son soutien à Monedero. Les éléments de communication sont flous, laissant planer un doute sur l'existence d'un expédient disciplinaire. Ce flou dans la communication est préoccupant, surtout dans un contexte d'accusations graves.
Juan Carlos Monedero a nié les accusations et a déclaré que Podemos « devra clarifier des choses » concernant son départ. Il a souligné qu'il n'était pas un personnage distinct, mais restait la même personne. Cela fait écho à des situations précédentes où d'autres membres ont été contraints à la démission après des accusations similaires.
Cette déclaration met en lumière la nécessité d'une transparence accrue au sein du parti. Les accusations de violence sexuelle sont graves et nécessitent une réponse claire et cohérente de la direction. La situation actuelle souligne les défis auxquels Podemos est confronté dans la gestion de ces affaires sensibles.
La situation autour de Juan Carlos Monedero et les accusations de violence sexuelle soulève de nombreuses questions sur la réaction et la gestion de ces affaires par Podemos. Les ambiguïtés dans les communications et l'absence de sanctions créent un climat de méfiance. Il est crucial que le parti clarifie sa position pour rétablir la confiance et garantir la sécurité de toutes les victimes.