Ces derniers jours, le débat sur l'unité de la gauche pour les élections a révélé une réalité difficile : la mission semble actuellement impossible. Bien que deux ans restent pour tenter de changer la situation, les tensions actuelles compliquent les choses. Les déclarations toxiques risquent de nuire aux possibilités d'accord.
Une véritable guerre s'est déclenchée entre les partis, après que Podemos ait désigné Irene Montero comme candidate. Cette décision a lancé une course vers les élections, où Montero cherche à établir son autorité politique. En conséquence, les tensions avec Sumar se sont intensifiées, créant un climat tendu.
Montero a affirmé que Sumar représente une force subordonnée au PSOE, ce qui accentue la division. Elle propose que la sortie de Yolanda Díaz implique une intégration avec le PSOE, soulignant ainsi l'écart croissant entre les deux parties.
La situation s'est aggravée malgré une offre de rapprochement de Díaz à Podemos. Au lieu de favoriser le dialogue, cela a intensifié les hostilités. Podemos a avancé l'annonce de la candidature de Montero pour redéfinir le cadre du débat sur l'unité, tout en lançant une campagne de décrédibilisation contre Díaz et Sumar.
Ce climat de tension a conduit à des déclarations virulentes, notamment de la part de la ministre de la Santé, Mónica García, qui a exprimé son ras-le-bol face aux leçons de Podemos. Ce ressentiment est partagé par d'autres partis, qui craignent que l'absence d'accord nuise à la coalition.
Les sources gouvernementales reconnaissent que sans un pacte d'unité, il sera impossible de reproduire le gouvernement de coalition. Le PSOE partage également cette préoccupation, car la dispersion des votes est pénalisée par le système électoral. Cela a été particulièrement vrai lorsque Ciudadanos était en lice.
Podemos, au lieu de chercher à se rapprocher de Sumar, intensifie sa campagne de dégradation. Les dirigeants de Podemos, comme Montero et Ione Belarra, insistent sur la nécessité de construire une gauche réelle face à un Sumar perçu comme intervenu par le PSOE.
Pablo Iglesias utilise sa visibilité médiatique pour critiquer le leadership de Díaz. Dans son livre, il dépeint Díaz comme ayant une rancœur envers Montero et la décrit comme une construction médiatique. Ce livre, intitulé "Ennemis Intimes", vise à renforcer les attaques contre Díaz et à exacerber les tensions.
Ces attaques visent à affaiblir davantage la position de Díaz, augmentant ainsi les divisions au sein de la gauche. Iglesias semble déterminé à exploiter ce conflit pour affirmer sa propre influence, ce qui complique encore plus l'unité nécessaire pour les prochaines élections.
En somme, la situation actuelle dans l'espace de la gauche est marquée par des conflits internes et une absence de dialogue constructif. Les tensions entre Podemos et Sumar rendent l'unité presque impossible. À moins que des efforts sincères ne soient faits pour dépasser les différences, la gauche pourrait se retrouver dans une position encore plus fragile lors des élections à venir.