La proposition de Gabriel Rufián pour créer une candidature unitaire de la gauche plurinationale a suscité un vif intérêt dans l'espace progressiste. Depuis que EL MUNDO a révélé les premiers contacts de Rufián avec des formations comme Bildu et BNG, l'attention s'est portée sur Sumar et Podemos, qui pourraient jouer un rôle clé dans cette coalition.
Toutefois, Podemos et Sumar semblent écarter pour l'instant l'idée d'une réunification. Ils soulignent qu'il n'y a pas de calendrier électoral en vue et que les demandes de Rufián sont restées informelles. La direction de Podemos a clairement indiqué que le plan de Rufián n'est pas considéré comme viable.
Les tensions entre les différentes formations de gauche se sont intensifiées. Verónica Barbero a qualifié Sumar de « partie du problème », affirmant que cette coalition est perçue comme une succursale du PSOE. Cette situation complique davantage les discussions autour d'une candidature unie.
Plusieurs facteurs freinent une éventuelle coalition. D'abord, la survie de Sumar comme projet est incertaine. Ensuite, les critiques internes entre Sumar et Podemos rendent la situation encore plus délicate. Actuellement, les priorités semblent être les vacances d'été et un reset de la législature à la rentrée.
De plus, la direction de Podemos est ferme sur le fait qu'il y a trop d'intérêts divergents pour établir une candidature unitaire. Ils souhaitent d'abord établir une union avec IU, laissant Sumar dans une position fragile.
Malgré les tensions, il existe un désir de collaboration à long terme. Sumar affirme qu'il n'est pas encore temps de penser à une élection. Ils reconnaissent que la gauche doit trouver des terrains d'entente à l'avenir. Un document politique récemment présenté par Sumar souligne la nécessité de concevoir une politique d'alliances adaptée à la réalité du paysage progressiste.
La vice-présidente Yolanda Díaz a également abordé ce sujet, plaidant pour une alliance entre les différentes factions de gauche. Elle insiste sur un programme minimal qui pourrait mobiliser les citoyens progressistes, tout en affirmant que cela ne doit pas être simplement une addition de sigles.
La situation actuelle au sein de la gauche plurinationale est complexe et marquée par des tensions internes. Les leaders comme Rufián et Díaz continuent d'appeler à l'unité, mais les obstacles sont nombreux. Pour l’instant, il semble que chaque formation doit d’abord se concentrer sur ses propres priorités avant d'envisager une collaboration plus étroite.