Le refus du leader conservateur Pierre Poilievre d'obtenir une autorisation de sécurité refait surface sur la scène politique. Cela intervient après des rapports indiquant que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a découvert que l'Inde avait aidé à organiser un soutien pour sa candidature à la direction en 2022.
Poilievre a longtemps rejeté les appels à passer par ce processus, affirmant que cela le muselerait. Cette situation soulève des questions sur la transparence et la responsabilité au sein de la politique canadienne.
Selon un rapport du Globe and Mail, le SCRS aurait appris que des intermédiaires indiens étaient impliqués dans la collecte de fonds et l'organisation au sein de la communauté sud-asiatique pour Poilievre durant la course à la direction. Ce dernier a remporté l'élection avec 68 % des voix.
Des sources ont confirmé cette information à Radio-Canada, bien qu'elles n'aient pas été autorisées à discuter publiquement des détails classifiés. Ces sources ont précisé que l'évaluation du SCRS ne confirme pas si ces efforts étaient étendus ou bien organisés.
Lors d'un arrêt de campagne à Halifax, le leader libéral Mark Carney a critiqué Poilievre pour son refus d'obtenir une autorisation de sécurité. Carney a déclaré que c'était irresponsable pour un leader de l'opposition de ne pas prendre cette mesure, surtout dans un contexte de menaces croissantes.
Il a ajouté : "C'est inacceptable, surtout à un moment où nous faisons face à des menaces sans précédent." Cette déclaration souligne l'importance de la sécurité nationale et la nécessité d'une transparence dans la politique.
Depuis plusieurs mois, Poilievre fait face à des pressions pour obtenir son autorisation de sécurité. L'ancien premier ministre Justin Trudeau avait mentionné lors d'une enquête publique que plusieurs parlementaires, y compris des membres du Parti conservateur, étaient à risque de manipulation étrangère.
Trudeau a même demandé aux services de renseignement de trouver un moyen de briefer Poilievre sur ces allégations. Cependant, un porte-parole de Poilievre a affirmé que le leader conservateur ne pourrait pas agir sur les informations reçues.
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels fait face Pierre Poilievre en matière de sécurité et de transparence. Alors que les préoccupations concernant l'ingérence étrangère augmentent, il est crucial pour les leaders politiques de prendre des décisions éclairées. L'avenir de la politique canadienne pourrait dépendre de la manière dont ces questions seront abordées.