
Les récents commentaires du leader conservateur Pierre Poilievre sur la GRC ont suscité de vives réactions. Il a qualifié la direction de la GRC de « franchement déplorable » lors d'un podcast, ce qui a entraîné une controverse persistante. Poilievre a affirmé que certaines personnes méritaient d’être emprisonnées à cause des erreurs du dernier gouvernement libéral.
Dans une interview avec la chaîne YouTube Northern Perspective, Poilievre a accusé la GRC de « couvrir » les actions de l'ancien premier ministre Justin Trudeau. Il a déclaré que de nombreux scandales de l'ère Trudeau auraient dû entraîner des peines de prison, affirmant que Trudeau avait enfreint le Code criminel.
Il a précisé que Trudeau aurait dû être accusé d'avoir accepté des vacances d'un ami de la famille, l'Aga Khan, en raison de ses relations avec le gouvernement fédéral. Cependant, la GRC a enquêté sur cette affaire sans jamais déposer de charges.
Interrogé sur ses déclarations concernant la GRC, Poilievre a nié avoir suggéré que Trudeau devrait être emprisonné. Il a déclaré : « Ce n'est pas ce que j'ai dit », tout en reconnaissant qu'il y avait des scandales dans le gouvernement libéral qui justifiaient des sanctions. Cela a suscité des interrogations sur la portée de ses commentaires.
Un source au sein du parti a rapporté qu'il y avait une « tension » parmi les députés conservateurs, certains estimant que Poilievre avait franchi une ligne. En réponse, il a clarifié ses remarques, se référant spécifiquement à l'ancienne commissaire de la GRC, Brenda Lucki.
Au sein du caucus conservateur, au moins quatre députés remettent en question le leadership de Poilievre. Ils envisagent de savoir s'ils peuvent le soutenir lors de la révision de leadership de janvier. Malgré cela, certains députés défendent Poilievre, affirmant qu'il a un soutien considérable au sein du caucus et des Canadiens.
Le député Andrew Lawton a affirmé que les commentaires de Poilievre ne sont pas la priorité des Canadiens, tandis que Greg McLean a souligné que la GRC doit faire son travail. Ces divisions internes montrent la complexité des réactions face aux déclarations de Poilievre.
Certaines figures influentes au sein du parti critiquent Poilievre pour ses propos, le qualifiant de « imprudent ». Dimitri Soudas, ancien directeur des communications de Stephen Harper, a déclaré que ce type de rhétorique ne montre pas de force, mais plutôt une approche centrée sur le ressentiment.
Malgré ces critiques, d'autres députés, comme Michael Barrett, soutiennent que Poilievre a apporté une précision importante à ses déclarations. Il a précisé que ses commentaires visaient Lucki, qui a un passé de scandales documentés.
La controverse autour des commentaires de Pierre Poilievre sur la GRC souligne les tensions au sein du Parti conservateur et la complexité des relations politiques au Canada. Alors que certains soutiennent son approche, d'autres remettent en question sa stratégie et son leadership. La situation évolue et pourrait avoir des répercussions sur l'avenir politique de Poilievre et de son parti.