Un crime tragique a secoué la ville de Guayaquil, en Équateur, avec l'assassinat de quatre enfants. Ce fait divers a suscité une vive émotion dans le pays, révélant une réalité inquiétante autour de la violence et de la criminalité.
Le Bloque de Seguridad, composé de policiers et de militaires, a annoncé la capture de Bryan Vicente A. A., alias Momo. Ce dernier est désigné comme le cerveau de la bande des Águilas. Les autorités l'accusent d'être l'instigateur du meurtre des enfants, survenu lors de la nuit de Noël.
Les enfants, âgés de 11 à 15 ans, avaient été illégalement arrêtés par une patrouille militaire. Ils ont disparu après avoir été emmenés à la base aérienne de Taura. Les militaires impliqués affirment les avoir abandonnés, mais des témoignages indiquent le contraire.
Un premier témoin a rapporté que les enfants sont arrivés nus et battus, et qu'ils ont été enlevés par un groupe mafieux lié à Momo. Un second témoin a déclaré que les enfants ont été transportés en canoë jusqu'à un mangrove, où leurs corps ont été retrouvés.
Le mobile de ce crime reste flou, bien qu'il y ait des insinuations concernant une tentative de racket. Les deux témoins n'ont pas encore été entendus par la justice, ce qui complique l'avancement de l'enquête.
La détention de Momo pourrait confirmer la position du Ministère de la Défense, qui soutient que les militaires n'ont pas directement participé aux meurtres. Cependant, cette version est contestée par Fernando Bastías, l'avocat des familles des victimes, qui pointe du doigt une manipulation des faits.
Lors d'une audience, il a été révélé qu'un lieutenant-colonel de l'armée avait été impliqué dans la collecte de preuves. Les familles demandent justice et vérité sur les circonstances entourant la mort de leurs enfants.
Momo, âgé de 26 ans, a un passé criminel chargé, incluant des accusations de criminalité organisée. Fait inquiétant, il a été libéré de prison peu après la découverte des corps, grâce à une décision judiciaire controversée.
Cette libération a soulevé des questions sur le système judiciaire équatorien, déjà critiqué pour son incapacité à lutter efficacement contre la criminalité. Le pays est en proie à une violence croissante, exacerbée par le trafic de drogue.
Cette affaire tragique met en lumière des enjeux profonds de violence et de corruption en Équateur. Les familles des victimes réclament justice et vérité, alors que le pays fait face à un conflit armé interne. Les élections présidentielles à venir pourraient jouer un rôle crucial dans la lutte contre cette violence.